La présence du Maroc au sommet de coopération Afrique-Turquie, organisé à Istanbul du 18 au 21 août, s’avère d’une importance capitale. C’est ce qui ressort des propos du Premier ministre Abbas El Fassi qui représente SM le Roi Mohammed VI dans les travaux de ce premier sommet. A cette occasion, le président turc Abdullah Gul a reçu, mardi à Istanbul, Abbas El Fassi. Le Premier ministre marocain s’est entretenu avec son homologue turc Recep Teyyip Erdogan et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa. Dès son arrivée, lundi après-midi, M. El Fassi a indiqué, dans une déclaration reliée par la MAP, que la présentation de l’expérience marocaine dans le domaine de la coopération africaine «sera sans nul doute une contribution à la réussite des travaux de ce premier sommet». M. El Fassi a souligné en outre que la participation du Royaume à cette manifestation s’inscrit dans la droite ligne de l’intérêt qu’accorde le Maroc à la coopération avec les pays du continent africain. Le Premier ministre a également mis en exergue l’excellence des relations maroco-turques. «Le Maroc et la Turquie entretiennent dans les différents domaines des relations distinguées, renforcées notamment par l’accord de libre-échange signé en avril 2004 à Ankara et l’accord d’Agadir qui lie le Maroc et la Turquie, ainsi que la Jordanie, la Tunisie et l’Egypte», a affirmé M. El Fassi. Les liens entre les deux pays ont été renforcés par la visite officielle au Royaume du Premier ministre turc Tayyip Erdogan, les 30 et 31 mars 2005. Le Sommet de coopération Afrique-Turquie, dont les travaux ont débuté lundi dernier, constitue une occasion pour que le Premier ministre marocain s’entretienne avec les responsables turcs et africains. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, a, quant à lui, annoncé que ce sommet pourrait constituer le point de départ d’une coopération efficace et fructueuse entre les parties. Quant aux objectifs d’une telle manifestation, les organisateurs affirment qu’il s’agit du développement des relations économiques et politiques entre les pays africains et la Turquie.
Plusieurs sujets sont traités dans les travaux de ce premier sommet, placé sous le thème « Solidarité et association pour un futur commun ». Ainsi, une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement et de représentants de pays africains débattront avec les responsables turcs sur l’évaluation des rapports existants, ainsi que sur les opportunités de renforcement des relations politiques et économiques. Aussi, la dynamisation des accords paraphés entre la Turquie et un certain nombre de pays africains sera traitée. Les travaux du sommet seront marqués par l’élaboration de la Déclaration d’Istanbul qui tend à promouvoir le partenariat et la coopération entre les pays africains et la Turquie qui a proclamé l’année 2006 « Année de l’Afrique ». De ce fait, les ministres des Affaires étrangères et les hauts fonctionnaires représentant les pays africains ont examiné lundi les termes du projet de cette Déclaration. Selon laquelle, la Turquie et les pays du continent africain sont disposés à aller de l’avant dans la mise en oeuvre de programmes à même de dynamiser davantage les liens turco-africains. Le projet de la Déclaration du Sommet appelle notamment à la mise en place de programmes visant la consolidation de la coopération Afrique-Turquie dans les différents domaines liés à l’économie et au développement social et humain. Le document qui a été mis, mardi, entre les mains des chefs d’Etat et de gouvernement, appelle notamment au renforcement de la coopération intergouvernementale, à la promotion des échanges et de partenariats dans les plusieurs domaines. Ainsi, les secteurs du commerce et des investissements, de l’agriculture, de l’agro-industrie et du développement rural, ainsi que ceux de la santé, la paix, la sécurité et la coopération culturelle sont évoqués dans ce document. Il est à noter que la Turquie a tracé ces dernières années un cadre de redynamisation et de renforcement de sa coopération avec l’Afrique. A ce propos, Ankara contribue au développement de l’Afrique par le biais des assistances de son agence de coopération internationale, à savoir la TIKA, ou l’agence de coopération turcophone, qui dispose de trois bureaux en Afrique.