A Fès, vendredi 13 février, SM le Roi Mohammed VI a présidé la cérémonie de signature du contrat-programme public-privé 2009-2015 relatif au Pacte national pour l’émergence industrielle. Pas moins de neuf ministères et le secteur privé représenté par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), ont scellé, ce jour-là, le Pacte national pour l’émergence industrielle. L’Etat et le secteur privé ont consolidé leurs engagements mutuels par un contrat-programme public-privé qui s’étale sur la période 2009-2015. Ce programme permettra, à l’horizon 2015, de créer 220.000 emplois, d’augmenter le PIB industriel de 50 milliards DH et de générer un volume supplémentaire d’exportation de 95 milliards DH. Il prévoit également 50 milliards d’investissements privés dans l’activité industrielle. Ce contrat-programme va nécessiter des fonds de l’ordre de 12,4 milliards DH, dont 34 % dédiés à la formation et aux ressources humaines et 24 % à l’incitation à l’investissement. «Ce pacte est un grand travail qui s’est fait entre le public et le privé. Il vient enrichir et consolider une démarche qui s’est déjà faite, à savoir le Plan Emergence. Ce travail s’inscrit donc dans la continuité. L’Etat confirme ses choix stratégiques, dans un contexte économique dur parce qu’il a les bons ingrédients», rassure Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances, lors d’une conférence de presse organisée après la cérémonie de signature de cette convention. Du côté du secteur privé, Othman Benjelloun, président du GPBM, se veut optimiste en déclarant que «la crise n’a nullement affecté le secteur financier et que toutes les banques sont en bonne santé financière. Les résultats de 2008 sont supérieurs à ceux de 2007. La preuve en est la demande de crédit qui a augmenté de 20 %. Beaucoup de secteurs vont se développer au Maroc. Il y aura beaucoup d’opportunité, en temps de crise, que le Maroc doit saisir».
«Ce pacte est un travail de longue haleine qui vient après le Plan Émergence qui est une expérience concluante. Le Maroc subissait les conjonctures, aujourd’hui il change de posture. Ce contrat-programme fera en sorte que le secteur privé reste compétitif tout en veillant à avoir un tissu économique saint, sans informel, mais aussi pousser l’ensemble du secteur à rentrer dans la conformité», a noté Moulay Hafid Elalamy, président de la CGEM. Pour ce qui est des principales mesures de cet ambitieux contrat-programme, Ahmed Réda Chami, ministre du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies, les a présentées en trois piliers. Le premier consacre 111 mesures précises et budgétisées, avec plan d’action, aux Métiers mondiaux du Maroc. En d’autres termes ce sont les filières pour lesquelles le Maroc possède des avantages compétitifs, à savoir : l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, le textile-cuir et l’agroalimentaire. Ainsi pour chaque secteur, ont été définies les incitations à mettre en place, les besoins en formation, les plates-formes industrielles (P2I) à réaliser et la liste d’entreprises étrangères cibles à démarcher dans l’immédiat. Le second pilier concerne la compétitivité des entreprises. Il vise à mettre en place les bons outils publics et bancaires d’accompagnement des PME. «Les entreprises souffrent de leur faible capitalisation. Il faut leur faciliter le soutien bancaire pour qu’elles puissent se développer. Mais, en contrepartie, elles doivent faire un effort de transparence et de modernisation», a souligné M. Chami. Pour répondre aux besoins en capacité d’accueil des investissements et régler le problème du foncier, 22 P2I s’étendant sur une superficie de plus de 2.000 hectares seront développées. Le dernier pilier est relatif à la mise en place d’un outil d’exécution dédié à la promotion et au développement des investissements, qu’est l’Agence marocaine pour le développement des investissements (AMDI).
Les Métiers mondiaux du Maroc
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