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Le système de soutien spécifique dédié aux TPME opérationnel

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Cœur battant de l’économie marocaine, les TPME se dotent d’un mécanisme d’appui innovant. De par ce dispositif, inscrit dans le cadre de la Charte nationale de l’investissement, le gouvernement renforce le maillage territorial et consacre d’une part l’investissement productif et de l’autre la dynamique économique régionale.

Un nouveau souffle pour les très petites et moyennes entreprises (TPME). Un dispositif ambitieux vient de voir le jour en vue de renforcer la contribution de ce tissu entrepreneurial à la compétitivité de l’économie nationale. Il s’agit du système de soutien spécifique dédié aux TPME, l’un des systèmes de soutien les plus importants institués par la nouvelle Charte de l’investissement, et dont le coup d’envoi a été donné, mardi 11 novembre 2025, à Errachidia en présence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, des représentants ministériels et un large parterre d’opérateurs économiques. Point fort de la cérémonie : le lancement officiel des «Caravanes régionales» dans 75 prefectures et provinces en vue de faire connaître le dispositif auprès des opérateurs régionaux et fournir conseil aux TPME interessés. Ce chantier national de lancement d’un système spécifique de soutien aux très petites, petites et moyennes entreprises reflète clairement la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, visant à promouvoir l’économie nationale en faisant de l’investissement un levier fondamental pour son redressement et pour la réalisation d’un développement global et durable et la création d’opportunités d’emploi, en particulier pour les jeunes», indique le Chef du gouvernement dans son mot d’ouverture.
Pour le Chef du gouvernement, ce dispositif est un pilier stratégique et une étape fondamentale dans le processus de soutien à l’investissement productif et créateur d’emplois, qui consacre le principe de l’équité territoriale et valorise les spécificités locales, afin de réaliser un développement économique global et durable.
«L’événement qui nous réunit aujourd’hui ne se limite pas au lancement d’un nouveau mécanisme de soutien à l’investissement, mais s’inscrit dans une dynamique globale et intégrée de réformes économiques profondes dans lesquelles le Maroc s’est engagé. Ces réformes sont menées sous la conduite éclairée de Sa Majesté, que Dieu L’assiste, afin de faire du secteur privé un moteur essentiel du développement économique et social», précise M.Akhannouch. Et de poursuivre: «Le système de soutien destiné aux TPME représente un message de confiance dans les compétences nationales, leur créativité et leur capacité d’innovation. Il constitue également un soutien et un encouragement pour nos jeunes ambitieux qui souhaitent innover, prendre des initiatives et contribuer au développement de leur patrie».
Pour mener à bien ce chantier, le Chef du gouvernement a appelé les parties prenantes à se mobiliser et à coordonner leurs efforts afin de garantir l’efficacité et l’efficience dans l’exécution sur le terrain. «Je suis convaincu qu’avec notre coopération et la conjugaison de nos efforts, nous serons tous capables de faire de l’investissement un levier de développement global et durable, dans toutes les régions du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste», a-t-il conclu.

Vers une croissance délocalisée
Le choix de la région Drâa-Tafilalet pour le lancement de ce dispositif incarne la vision Royale, celle d’une croissance délocalisée. Ce choix illustre, en effet, l’esprit dudit système qui prend en considération les spécificités et les qualifications économiques régionales de chaque zone et qui visent à réaliser l’équité sociale et territoriale. «Le choix d’Errachidia possède une grande symbolique, visant à mettre en lumière les régions éloignées qui possèdent une grande attractivité, mais qui doivent être mises en valeur et montrées aux investisseurs locaux et nationaux», relève-t-on de Karim Zidane, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’investissement, de la convergence et de l’evaluation des politiques publiques. Et d’ajouter : «L’initiative tend à renforcer cette justice territoriale et correspond à la volonté de Sa Majesté d’accélérer le renforcement des investissements sur l’ensemble du Royaume. L’objectif est d’élever le niveau de vie des citoyens et citoyennes afin que le Maroc ne soit pas un pays à deux vitesses, mais un Maroc à une seule vitesse». Tel qu’il est pensé, ledit système a été mis en place pour compléter les autres dispositifs d’aide établis par le département de l’investissement, de la convergence et de l’evaluation des politiques publiques afin de stimuler les investissements, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Il tend à donner l’éligibilité aux régions qui possèdent une grande attractivité, une jeunesse formée, des industries locales et des atouts touristiques pour être compétitives sur tous les plans.

Un appui ciblé et inclusif
Dans les détails, le système de soutien spécifique destiné aux TPME vise à dynamiser l’investissement productif, à stimuler la création d’emplois et à réduire les disparités territoriales, tout en orientant les capitaux vers des secteurs prioritaires. Ce dispositif couvre toutes les régions du Maroc. Il s’applique à une large gamme d’activités économiques, dans la limite d’un investissement compris entre 1 et 50 millions de dirhams, dont au moins 10 % doivent provenir de fonds propres. Le système offre, en effet, un appui ciblé et inclusif à toutes les entreprises de droit marocain dont le chiffre d’affaires se situe entre 1 million et 200 millions de dirhams (hors taxes). Leur capital ne doit pas être détenu à plus de 25% par une société dont le chiffre d’affaires annuel dépasse 200 millions de dirhams hors taxes.
Ces entités ne doivent par ailleurs pas relever du secteur public ni une filiale majoritairement publique. De même, le programme accorde une attention particulière aux structures nouvellement créées, qui sont dispensées de certaines conditions de chiffre d’affaires. Les entreprises publiques ou celles détenues majoritairement par l’État ne sont en revanche pas concernées. Il est à préciser que le soutien accordé peut atteindre jusqu’à 30% de la valeur de l’investissement. Ce financement provient de trois types de subventions, à savoir une subvention pour les opportunités d’emploi, une subvention pour le secteur d’investissement ainsi qu’une subvention territoriale.

Les CRI en chef de file
Pour l’activation de ce système, quatre textes réglementaires ont été publiés, déterminant la liste des branches d’activité, la liste des activités prioritaires selon chaque région, la liste des provinces ou préfectures concernées par la subvention territoriale, ainsi que les composantes des dossiers des projets d’investissement. À noter que les Centres régionaux d’investissement (CRI) jouent un rôle central dans la mise en œuvre de ce dispositif. Ils assureront l’accueil, l’accompagnement et le suivi des investisseurs à chaque étape du processus. Les porteurs de projets doivent constituer un dossier complet, incluant les statuts de l’entreprise, les attestations fiscales et sociales, les états financiers, ainsi qu’un plan d’investissement détaillé précisant la nature du projet, son financement, son implantation et le nombre d’emplois à créer. Le dépôt se fait en ligne sur la plateforme www.cri-invest.ma, avant examen par le CRI et le Comité régional unifié. En cas d’accord, une convention d’investissement est signée avec l’État, ouvrant droit au versement des subventions prévues.
Ont pris part à cette rencontre, placée sous le thème «le soutien aux entreprise: au cœur de la dynamique nationale de l’investissement», notamment  le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, le secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, Omar Hejira, et le secrétaire d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, Lahcen Essaadi.
Y était également présents, le wali de la région Drâa-Tafilalet, gouverneur de la province d’Errachidia, Essaid Zniber, du président de la région Dràa-Tafilalet, Hro Abrou, des représentants des établissements publics, du secteur privé et du secteur bancaire, des élus et des acteurs de la société civile.

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