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L’économie s’en sort, les finances publiques moins

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Nizar Baraka, qui a tenu conjointement avec son homologue du Budget une conférence de presse à Rabat au cours de laquelle ils ont présenté les résultats préliminaires de l’année écoulée, a déclaré que la plupart des grands indicateurs économiques se sont comportés de façon satisfaisante malgré la dette souveraine qui a ralenti la croissance chez le partenaire européen et la flambée des produits de base sur les marchés internationaux, la croissance s’est située au niveau des 5%, a-t-il expliqué. Ce résultat est dû, a-t-il ajouté, au fait que la production non agricole a su tirer son épingle du jeu confortant les résultats de la campagne agricole et boostant le crédit bancaire qui a augmenté d’environ 10% par rapport à l’année qui a précédé. Nizar Baraka a également cité parmi les points positifs du précédent exercice la sauvegarde des équilibres macroéconomiques, ce qui à son sens devrait permettre de  solliciter les marchés internationaux des capitaux sans difficulté dans un contexte marqué néanmoins par une certaine prudence. Selon lui, de nouvelles interventions sur ces marchés ont d’autant plus de chances d’aboutir au meilleur coût que le Maroc est relativement bien noté par les grandes agences internationales qui lui ont marqué leur confiance tout en l’invitant à poursuivre sa politique de maîtrise des grands équilibres et du déficit budgétaire. Le ministre de l’économie et des finances a cependant admis qu’il y a des points noirs dans ce tableau. Il a énoncé à cet égard l’aggravation du déficit commercial qui s’est creusé de 25%. Il est dû, a t-il précisé, au fait que les exportations n’ont cru que de 14% au même temps où les importations augmentaient de 20%. Il a de ce fait appelé à une rationalisation du commerce extérieur. Nizar Baraka a également fait état d’un tassement des IDE, d’une quasi-stagnation des transferts des MRE, d’un accroissement du chômage des jeunes diplômés et d’une baisse des recettes de voyages; sombre tableau qu’il a tempéré en annonçant le maintien de l’inflation à un niveau constant. Le ministre délégué au Budget s’est adonné à un exercice autre qui a déclaré que les finances publiques ont été rudement mises à contribution en 2011. Les causes en sont, a-t-il précisé, les dépenses courantes qui ont explosé du fait des «libéralités» de la Caisse de compensation, des engagements pris dans le cadre du dialogue social et de l’allègement fiscal consenti aux entreprises. Le résultat en est que le déficit budgétaire s’est situé aux alentours de 6%.

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