Un projet est un tout. Toutes ses composantes doivent bénéficier de la même attention. Sinon, le cafouillis n’est jamais loin. C’est ce qui se passe maintenant avec l’opération du transfert des abattoirs de Casablanca vers leurs nouveaux locaux.
Au-delà de la grogne des chevillards, pour qui ce transfert ne répond nullement aux critères de rentabilité et met à rude épreuve les professionnels, il y a lieu de relever le grand problème des employés des anciens abattoirs, ceux-là mêmes dont personne ne peut encore donner un chiffre exact.
Selon les autorités, le nombre des employés qui ne peuvent être recrutés par les nouveaux abattoirs varie entre 350 et 600. Les nouveaux locaux n’en ont tout simplement pas besoin. Et puis, la majorité d’entre eux ne disposaient pas de cartes de travail. En un mot, il s’agissait de travailleurs au noir, laisse-t-on entendre. Ce n’est pas l’avis des représentants des employés. Le nombre des personnes qui se sont retrouvées sur le carreau s’élève à presque 1200, 1000 au bas mot, disent certains.
Le directeur des anciens abattoirs se considère déssaisi du dossier et de ce fait il ne peut communiquer aucune information sur le devenir des employés. On croit savoir toutefois que le nombre de ses employés s’élevait à 1500, dont 560 auraient été retenus pour les nouvelles installations. « Méfiez-vous, lance un ancien des abattoirs, puisque sur les 560, il y a plus d’une centaine d’agents de sécurité ». Que vont devenir ces employés sans emploi ? Qui sont ceux qui ont rejoint les nouveaux abattoirs ? une seule indication circule : les chanceux qui bénéficient du nouveau cadre sont ceux qui étaient enregistrés par la direction des anciens abattoirs, et disposaient d’une carte de travail. Le reste ne peut rien espérer…