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Les médias publics au banc des accusés

Enfin un dénominateur commun entre Najib Ouazzani, Mahmoud Archane et Abderrahim Lahjouji. Les trois hommes politiques mènent une nouvelle fronde de huit partis contre les médias publics.
Dans un communiqué diffusé récemment, huit formations politiques affirment avoir déposé une plainte collective auprès de la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle) contre la SNRT (Société nationale de radiotélévision) et 2M (télé et radio). Les huit partis politiques estiment avoir été exclus par ces médias publics lors de la campagne électorale du scrutin partiel du 8 septembre dernier au titre du renouvellement du tiers des membres de la deuxième Chambre. Les plaignants, outre le Mouvement démocrate social (MDS), le parti  Forces citoyennes (FC allié du PJD) et Al Ahd, le Parti du Renouveau et de l’Equité (PRE), le Parti du centre social, le parti de la Choura et de l’Istiqlal, le Parti de l’environnement et du développement et Initiatives citoyennes pour le Développement.
Pour ces huit partis, la politique d’exclusion contribue à "fausser la concurrence loyale durant la campagne électorale en privant la majorité des partis (…) de la présentation de leurs programmes et points de vue", lit-on dans un communiqué conjoint. Ils demandent que les médias publics cités en référence soient sanctionnés en vertu des dispositions du dahir instituant la HACA.
Or, dans ce cas de figure, les textes existants restent insuffisants pour résoudre ce genre de polémiques. L’article 4 du dahir n° 1-02-212 stipule que "le Conseil supérieur de la communication peut recevoir des plaintes émanant des organisations politiques, syndicales ou des associations reconnues d’utilité publique, relatives à des violations, par les organes de communication audiovisuelle, des lois ou règlements applicables au secteur de la communication audiovisuelle". Toutefois, aucun texte n’est actuellement en vigueur pour la décision ou l’application d’éventuelles sanctions contre les médias publics "fautifs".
Des sources interrogées à la HACA indiquent que cette instance a presque achevé un dispositif permettant d’asseoir le pluralisme politique et surtout hors élection. L’autre dispositif concernant les périodes électorales proprement dites tarde toujours à connaître un début d’élaboration. En parallèle, la HACA se devait d’acquérir la logistique nécessaire pour le contrôle des temps de parole et d’antenne et dont un logiciel qui a fait ses preuves ailleurs.
Selon plusieurs sources, la HACA, dont les textes évoquent de manière générale le pluralisme des idées et des opinions, risque de se déclarer non compétente pour se pencher sur la plainte des huit partis politiques.
Le droit d’accès aux médias publics pour un parti politique ou une organisation syndicale dépend généralement de la représentativité de ces derniers.

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