Le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Mouhamadou Moustapha Touré, s’est félicitée du bon déroulement du vote des militaires, soulignant qu’il s’est déroulé "dans le calme et la discipline".
"Tout s’est bien passé. Il n’y a pas eu d’incidents", a-t-il déclaré lors d’un point de presse, après la fermeture des bureaux de vote dimanche soir.
Quelque 24.479 militaires, gendarmes, policiers, gardiens de prison, agents des sapeurs-pompiers, des douanes et des eaux et forêts, étaient appelés aux urnes, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal.
Les militaires ont voté en tenue civile dans des 55 bureaux situés en dehors des casernes.
A la fin du vote, les urnes ont été scellées et confiées aux présidents des tribunaux départementaux.
Leur dépouillement aura lieu le soir du 25 février en même temps que les civils.
Quinze candidats sont en lice pour ce scrutin présidentiel, dont le président sortant Abdoulaye Wade, son ancien Premier ministre Idrissa Seck, le premier secrétaire du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, et le secrétaire général de l’Alliance des forces du progrès (AFP), Moustapha Niasse.
La campagne pour cette élection, d’une durée de 21 jours, prendra fin le 23 février à minuit.
C’est la première fois que les militaires sénégalais participent à une élection depuis l’indépendance de leur pays en 1960, après l’adoption par le parlement en 2006 d’une loi levant cette interdiction, sur proposition du gouvernement.
Cette mesure avait soulevé une grande polémique dans le pays, les partis de l’opposition réclamant que l’armée reste "en dehors du jeu politique".
Mais pour le gouvernement, les militaires sont des "citoyens à part entière", ayant leur mot à dire sur la vie et la conduite des affaires du pays.