Couverture

Les services de l’ordre, garants de la démocratie

La sécurité est l’un des sujets les plus importants des sociétés démocratiques. Car, s’il n’y a pas de sécurité, il n’y a pas de liberté. En absence d’une force publique garantissant la sécurité des citoyens, nul ne peut exercer sa liberté et revendiquer ses droits. Les expériences vécues par certains pays, notamment en Amérique latine, que lorsqu’une société entreprend son chemin vers la démocratie, les services de police font toujours obstacle à la concrétisation du projet de démocratisation. Dans le cas du Maroc, les services chargés de l’ordre public ont su de tout temps s’adapter avec les acquis démocratiques auxquels la société marocaine a pu accéder dans un processus en marche vers la démocratie.
Aujourd’hui, avec l’accélération du rythme de cette avance vers la démocratisation, les services de l’ordre exerçant les prérogatives de « la force publique » dans notre pays se trouvent confrontés à une question importante à savoir : quel rôle pour la police marocaine dans la société marocaine démocratique ?
Et si, aujourd’hui, certaines composantes, minoritaires d’ailleurs, pensent que la démocratisation de la société passe inéluctablement par un affaiblissement des services de sécurité publique, la majorité ne pense pas la même chose.
Car, le premier pilier de la démocratie est la garantie des droits et des libertés individuelles et collectives. Une charge qui incombe aux services chargés de préserver la sécurité du citoyen.
Ainsi, et pour assurer cette sécurité, il est plus important que les services de police soient consolidés dans leur statut de défenseurs des droits et libertés du citoyen et dotés à cet effet des moyens nécessaires pour accomplir cette mission.
Pour ce faire, l’ensemble des corps de police devrait bénéficier d’une attention particulière visant à l’aider à s’adapter à sa nouvelle dimension de protecteur des libertés publiques et de l’Etat de droit, ainsi, qu’au renforcement de sa mission de toujours à savoir la garantie de la sécurité publique. Cependant, la réforme des services de police passe inéluctablement par l’amélioration de la situation sociale de l’agent de police. Et nul ne peut nier, aujourd’hui, que la situation sociale, financière et professionnelle de l’agent de police marocain s’adapte à cette nouvelle mission.
Pour qu’elle le soit, il est primordial et urgent d’améliorer l’état salarial du policier, pour qu’il puisse vivre sa dignité et son indépendance financière qui est une condition capitale pour qu’il puisse exercer son travail dans le respect des droits et des libertés. Car, il ne faut pas oublier que l’indépendance financière est la clé de la liberté. Outre cet aspect concernant les agents de police, il est aussi nécessaire de doter les services de police, toutes branches confondues, des moyens nécessaires à l’exercice de leurs missions. Qu’il s’agisse des services de police judiciaire, de renseignements généraux ou de police administrative, la dotation en moyens humains et matériels permet aux forces de l’ordre d’opter davantage à l’usage des moyens d’enquête dans le respect des règles de droits et des procédures. En conclusion, il est important de noter qu’on ne peut bâtir un Etat de droit et sauvegarder ses nobles principes sans l’existence d’un service de l’ordre fort et disposant de tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission.

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