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L’identification parfaite

Il a le verbe facile et ne recule devant rien. Son nom est étroitement lié au syndicat qu’il représente. Souvent, il est difficile de savoir qui est l’émanation de l’autre. Dans sa tête, il y a les pensées des autres, et dans les têtes des autres, il y a ses pensées.
Pour bon nombre de syndicalistes, l’identification de Mahjoub Benseddik avec l’UMT est réelle et parfaite. Cet ancien cheminot de Meknés, né aux débuts des années vingt du siècle dernier, a lié sa vie, pour le meilleur et pour le pire, à la vie syndicale. Au début des années quarante, il figure parmi les premiers pionniers qui donnèrent à l’action syndicale son identité nationale, lors d’un congrès de l’Union générale des syndicats confédérés au Maroc ( UGSCM), aux côtés, d’une part des communistes français et d’autre part, de Tayeb Bouazza et Mohamed Tibari. Le 20 mars 1955, il est élu au Secrétariat général de l’UMT ( Union marocaine du travail). Après le départ de Taieb Ben Bouazza, à l’étranger, suite à sa nomination au poste d’ambassadeur, M. Benseddik occupe le poste de secrétaire général du syndicat. Une responsabilité qu’il assume jusqu’à nos jours.
Dès le début des années soixante, il livre une bataille dure contre ses amis de l’UNFP pour l’indépendance du syndicat vis-à-vis du parti et l’acquisition du monopole de la direction syndicale.
En 1967, il est emprisonné pour avoir soutenu son frère qui revendiquait l’intervention du royaume de manière plus ferme dans le conflit arabo -israélien. A sa sortie de prison, il renoue avec ses amis à l’UNFP et constitue avec Abdellah Ibrahim et Abderrahim Bouabid un Secrétariat national qui allait faire long feu.
En 1972, la coalition au sein de ce parti entre les ailes syndicale et politique , ou les groupes dits à l’époque de Casablanca et de Rabat allait être consommée.
Depuis lors Mahjoub Benseddik détient les ficelles de l’UMT. Son alter ego Mohamed Abderrazzak le suit comme son ombre, mais sans jamais le doubler.
Entre temps, au fils des ans son syndicat s’ouvre à toutes les tendances politique . Dans les festivités du 1er mai, l’Union constitutionnelle côtoie des marxistes de «Ila Al Amam» et des islamistes. Une image qui ne se retrouve nulle part ailleurs, sauf au sein de l’UMT de Mahjoub Benseddik.

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