Finie l’ambiguïté qui enveloppe depuis peu le projet de la loi de Finances 2012 et son vote. Alors que des voix se lèvent d’un peu partout pour dénoncer la lenteur que prendra le processus d’adoption de ladite loi en décrivant cette action comme une «montagne accouchant d’une souris» et en laissant entendre qu’on ne pourra pas parler d’application de la loi de Finances avant le mois de mai, Nizar Baraka, ministre de l’Economie et des Finances vient contredire ces voix et lever de ce fait, le flou entourant l’action gouvernementale dans ce sens.
Rassurant, Nizar Baraka a annoncé en détail le déroulement des débats et du vote du projet et a promis son adoption ce mercredi 11 avril 2012. D’après un communiqué du ministère, ce texte serait actuellement entre les mains de la Chambre des représentants qui tiendra en principe à partir d’aujourd’hui, lundi 9 avril 2012, des séances plénières pour procéder à l’examen et au vote du projet de la loi de Finances 2012. Toutefois, bien avant de débattre du contenu du projet en question, les députés consacreront la toute première séance à l’écoute d’un rapport sur les travaux de la commission des finances et du développement économique. Il est nécessaire de rappeler ici que cette commission avait voté jeudi dernier les amendements que les différents groupes parlementaires ont jugés nécessaires d’apporter au projet de la loi de Finances.
Pour ce qui est du débat général sur la loi de Finances 2012, il aura lieu lors de la deuxième séance plénière tenue par les députés. Nizar Baraka présentera, par la suite, la réponses du gouvernement qui précédera au vote de la première partie du projet puis à l’examen de la deuxième partie qui sera en principe débattue mercredi matin. Suivant le déroulement de ce processus et si l’on se base sur le programme établi par le ministre des finances, le vote de la deuxième partie aura lieu ce mercredi pour que l’intégralité de texte qui a fait couler beaucoup d’encre et qu’on attendait pendant plusieurs mois, nous soit enfin livré.
Le retard accusé dans la livraison de ce texte a provoqué une multitude de réactions et a ainsi été interprété de façons diverses par les partis politiques. Si pour le parlementaire du PAM, Youness Skouri, ce retard est «une occasion pour la majorité de gagner du temps avant les élections communales», Ahmed Zaidi de l’USFP trouve qu’«au-delà du retard, ce projet de loi manque de teneur et ne contient pas des mesures révolutionnaires ayant la portée de réformes courageuses».