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Maroc-Corruption : 2.853 plaintes de janvier 2009 à avril 2013

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Depuis le début de l’année 2013 jusqu’au 30 avril, les Marocains ont dénoncé 347 cas de corruption. C’est ce qu’indique le rapport d’activité des trois Centres d’assistance juridique anti-corruption de Transparency Maroc.

Le rapport des CAJAC met en exergue une concentration des plaintes au niveau de la capitale administrative avec 254 réclamations, viennent ensuite Fès avec 56 et Nador qui a enregistré 37 cas. Sur ces 347 plaintes, seuls 55 dossiers ont été ouverts. Et pour cause, «les plaintes sont classées soit pour manque de preuves ou d’informations, soit parce qu’elles sont en cours d’examen devant les tribunaux, soit en instance jusqu’à complément d’informations, ou lorsqu’elles ne sont pas liées à la corruption», expliquent les responsables de Transparency.

Les domaines les plus concernés par l’ouverture de ces dossiers de corruption sont les autorités locales.
Ces dernières viennent en tête de liste avec 10 dossiers ouverts à Rabat, suivies de la police avec 6 affaires de corruption avérée à Rabat.

Le corps de la gendarmerie a aussi été pointé du doigt avec 4 affaires à Fès et 2 à Rabat, viennent ensuite les services de l’habitat-urbanisme-immobilier, ainsi que la santé avec respectivement 3 cas à Rabat et à Fès.
Il est à remarquer que ce sont là les administrations avec lesquelles les citoyens ont le plus de contact.

Pour ce qui est de la nature des plaintes, le rapport trimestriel de Transparency relève pour les cas de corruption : 31 à Rabat et 7 à  Fès. Les cas d’abus de pouvoir et trafic d’influence enregistrés par les CAJAC sont au nombre de 3 à Rabat et 6 à Fès. Cinq dossiers à Rabat concernent des affaires de manque de transparence.

La répartition des plaintes selon les régions fait ressortir que huit dossiers ont été ouverts dans le Grand Casablanca, 11 à Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, 6 à Fès-Boulmane et 7 à Marrakech-Tensift-Al Haouz.
Par ailleurs, il est à noter que les plaintes enregistrées par les CAJAC du 1er janvier au 30 avril sont en baisse, comparées à la même période de l’année 2012 et où il était question de 381 plaintes.

De l’avis des responsables de Transparency, les chiffres des réclamations reçues ne reflètent pas vraiment l’ampleur du phénomène de la corruption au Maroc. «Si les Marocains ne sont pas nombreux à dénoncer la corruption, c’est qu’ils ont peur des représailles et ne font pas confiance en la réactivité des autorités compétentes», avait souligné à ALM un responsable de Transparency.

Dans ce sens, le dernier rapport des CAJAC fait état d’un manque de réactivité des administrations contactées par le CAJAC par rapport à des demandes d’information sur les irrégularités enregistrées ou afin de prendre les mesures nécessaires quant aux affaires de corruption qui leur sont transmises. Ainsi le centre n’a reçu que 4 réponses sur les 16 correspondances envoyées aux autorités concernées depuis le 1er janvier 2013 jusqu’au 30 avril 2013.

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