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Maroc : Les contrôles et le transit portuaire… de véritables serpents de mer

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Une des questions les plus épineuses que devra traiter le contrat : celle des procédures de passage en douane et des différents contrôles. Lors des travaux de préparation, les opérateurs consultés ont fait part de leur mécontentement sur de nombreux points touchant ce volet. A commencer par l’insuffisance de coordination entre les différents organismes de contrôle qui, selon un importateur, multiplie les ruptures de charge et donc des coûts supplémentaires pour les opérateurs.

En effet, entre la douane, les équipes sanitaires, l’ANP, le commerce et l’industrie, pour ne citer que ceux-là, l’importateur doit procéder très souvent à la même opération à plusieurs reprises. Du côté de la CGEM et de l’Agence marocaine pour le développement logistique (AMDL), il est proposé tout simplement de réorganiser tout le processus en optant notamment pour un passage simultané de l’ensemble des organismes de contrôle dans une même zone.

Sur papier, cela peut paraître facile et séduisant. La réalité, elle, est tout autre car cela revient à faire en sorte, par exemple, que toutes les administrations qui interviennent dans l’opération de contrôle s’alignent d’abord sur les mêmes horaires de travail. Voudront-elles le faire? Rien n’est moins sûr. Et quand bien même elles en auraient la volonté, le changement des horaires de travail nécessiterait forcément un long travail de réorganisation des structures en interne. A cela s’ajoutera l’éternel problème des ressources dont manquent les administrations qui voudront assurer des roulements 24 heures sur 24.

Pour l’instant, l’heure en tout cas est à l’optimisme. Des sources à la commission logistique indiquent que dès janvier 2014, il sera procédé à une véritable mise à plat de tout le processus de contrôle et que dès mars 2014 le chantier du regroupement des contrôles sera attaqué de front.

Autre point qui donne des cauchemars aux importateurs et exportateurs marocains : les différences inexpliquées de procédures de transit portuaire d’un port à l’autre. Aussi incroyable que cela puisse paraître, un même importateur, pour la même cargaison, peut se voir réclamer par les douaniers ou par l’ANP des documents dans un port et pas dans un autre.

Pourtant, les procédures sont censés être les mêmes. C’est précisément pour cela que parmi les 35 actions proposées, figure en tête de liste celle qui consiste à homogénéiser les procédures de transit portuaire et du niveau de service entre l’ensemble des ports. Là aussi, on peut aisément imaginer le volume de travail que cela suppose et le niveau de difficulté. Et c’est probablement pour cela aussi que les opérateurs ne comptent boucler ce gros chantier qu’à l’horizon de janvier 2016, soit deux ans et demi de travail. Et encore.

Ce ne sont là que des exemples parmi d’autres de volets complexes qui attendent l’Agence marocaine du développement de la logistique. Espérons seulement que tout le monde y mettra de la volonté, à commencer par les administrations concernées…

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