Le maintien des préférences tarifaires accordées à la Turquie au niveau de la 8ème année de démantèlement a relevé chez le ministère de l’industrie, du commerce et des nouvelles technologies les observations suivantes :
– Une remise en cause du processus d’intégration permettant au Maroc de bénéficier du cumul diagonal avec la Turquie et affecterait par conséquent l’outsourcing, notamment pour le secteur du textile.
– Un impact sur l’approvisionnement des unités industrielles marocaines en matières premières et demi-produits et par conséquent sur la compétitivité des entreprises qui produisent pour le marché local (les 2/3 des produits importés sont des intrants ou demi-produits).
– Le gain en matière de recettes douanières résultant de cette mesure reste limité (200 millions de dirhams).
– Le résultat escompté en termes de commerce est également négligeable et risque d’être rattrapé par l’inflation et ce étant donné le niveau d’inflation en Turquie ainsi que le système incitatif appliqué par la Turquie (subventions, zones franches…).
De ce fait, compte tenu de ce qui précède, il est recommandé de chercher l’équilibre dans les relations avec la Turquie à travers des investissements directs soutenus par l’Etat turc dans les secteurs visés par les plans sectoriels que le Maroc a lancés et qui pourraient avoir un impact immédiat sur la situation financière du Maroc. Il convient de signaler qu’au titre de 2011, les investissements turcs directs à l’étranger ont avoisiné les 2 milliards de dollars avec une croissance annuelle de ce flux de l’ordre de 8,6% par an depuis 2008, alors que les investissements turcs au Maroc ne dépassent pas 110 millions DH (13 millions de dollars).
