ALM : La Cour suprême vient de confirmer le jugement rendu en appel contre le Journal Hebdomadaire. Qu’en pensez-vous ?
Mohamed Ziane : On s’attendait à ce que la Cour suprême confirme ce jugement. C’est normal. Il ne suffit pas de prétendre des choses, il faut les prouver. Le Journal Hebdomadaire n’a pas réussi à démontrer ce qu’il a avancé à l’encontre du Centre de recherche présidé par Claude Moniquet. Le Journal a affirmé que l’ESISC, un centre de recherche indépendant, travaillait pour le compte d’un pouvoir déterminé. Ce sont des allégations très graves. Le Journal n’a pas réussi à apporter des preuves durant toutes les étapes de la procédure judiciaire, et ce malgré le fait qu’on lui a permis de convoquer tous les témoins qu’il a cités. En réalité, les témoins venus de l’Espagne, de l’Italie, de la Tunisie et de l’Algérie ont infirmé ce qu’a dit le Journal à propos du centre de recherche de Claude Moniquet. Ils ont mis en exergue l’objectivité des études menées par le centre contrairement aux prétentions du Journal. En fait, le Polisario, comme cela a été révélé par le rapport de l’ESISC, n’est pas un mouvement de libération mais une émanation des services de sécurité algériens.
Pourquoi le Journal Hebdomadaire a refusé de présenter des excuses et éviter ainsi le versement des trois millions de dirhams ?
En fait, nous avons demandé au Journal Hebdomadaire de faire son mea culpa, mais il a refusé. Il avait un délai de trois ans pour le faire mais il ne l’a pas fait en maintenant sa position initiale. On ne pouvait pas attendre pour le reste de la vie. Il est loin d’être un journal responsable. Le Journal Hebdomadaire ne peut pas dire la vérité parce qu’il n’est pas indépendant, si ce n’est pas politiquement, du moins financièrement. Et que les accusations qu’il a portées contre Claude Moniquet sont des accusations dictées par des arrière-pensées et des objectifs inavoués. Un journal doit être une entreprise responsable.
Le Journal Hebdomadaire laisse entendre le fait que ce procès est une affaire montée de toutes pièces. Que répondez-vous à cela ?
La culture des droits de l’Homme n’est pas faite que pour garantir des libertés. Les libertés doivent être exercées dans le respect des autres. On ne peut jamais se permettre des mensonges. Aucune société ne peut et ne doit accepter que les mensonges soient acceptés comme règle de comportement humain. Personne n’a le droit de mentir pour quelque que raison que ce soit.