Couverture

Mohamed Ansari : «La grève est une manoeuvre politique»

© D.R

ALM : Les professionnels du secteur du transport ont décidé de recourir à la grève pour faire valoir leurs revendications. Qu’en pensez-vous ?
Mohamed Ansari : Je pense que ce débrayage n’est pas justifiable. Les professionnels du secteur du transport entravent par leur action la réforme du Code de la route. Le Code de la route en vigueur actuellement est devenu caduc et inadapté aux exigences actuelles. Le Maroc de 2009 n’est pas celui de 1950. La réforme du Code de la route est incontournable. Le nombre des dégâts et des victimes des accidents de la route est alarmant. Il s’agit de 4000 morts et 70.000 blessés chaque année. Rien que ces chiffres mettent en exergue la nécessité d’agir. Les grévistes tendent à bloquer la marche vers la réforme du Code qui est devenue plus que jamais une nécessité vitale.

Que cherchent finalement les grévistes par ce débrayage ?
Comme je viens de le préciser, cette grève n’est pas justifiée. Elle ne se soucie nullement de l’intérêt général. Les élections communales s’annonçant, il s’agit plutôt d’une mascarade pour des fins politiques. Je vous rappelle que le gouvernement a pendant longtemps concerté avec tous les professionnels du secteur du transport. En réalité, le projet actuel de la réforme du Code de la route est l’aboutissement d’un long débat qui a réuni le gouvernement aux professionnels du transport. Je vous rappelle que le ministre de l’Equipement et du Transport avait déclaré devant le Parlement qu’il est prêt à discuter n’importe quel amendement au projet du code, à condition qu’il soit sérieux et productif. 

Les professionnels du secteur justifient leur grève par les sanctions lourdes que prévoit le projet du code, que répondez-vous à cela ?
Je vous rappelle que les sanctions prévues par le projet du Code de la route ont été revues à la baisse et le ministre de l’Equipement et du Transport est prêt à discuter n’importe quel amendement au projet. Le dialogue est la seule issue raisonnable alors que la grève ne fait en réalité que porter atteinte aux intérêts de la nation.

Related Articles

CouvertureEconomieUne

Finances : offensive Anglo-Saxonne sur le marché marocain

Plusieurs banques ou organismes financiers se positionnent en raison du dynamisme de...

ActualitéCouvertureUne

Peines alternatives : démarrage le 8 août prochain

Mobilisation des composantes de la justice marocaine à la veille de l’entrée...

CouvertureSociétéUne

Le taux de chômage recule à 13,3% au premier trimestre 2025

Plus de 280.000 emplois créés après une perte de 80.000 postes l’année...