ALM : Que représente pour vous l’initiative de la création d’une commission de coordination ?
Mohamed Aujjar : La stratégie du RNI a été toujours pour le regroupement de toute la famille libérale sociale, en vue de former une grande alliance politique avant les élections législatives prévues en 2012. Il est temps d’aller de l’avant et faire sortir le Maroc de l’expérience de la transition qui a trop duré. Ainsi que de s’orienter vers la normalité du paysage politique national. Or, ceci ne peut se faire dans le cadre de la balkanisation du paysage partisan. Dans ce cadre, le RNI a engagé des discussions profondes avec les dirigeants de l’UC et cela a débouché sur la création d’une commission mixte dont la mission est de préparer sereinement la formule de partenariat entre les deux partis et préparer, par la même, l’environnement favorable à la naissance d’un pôle libéral.
Votre initiative va-t-elle s’étendre à d’autres formations politiques?
En fait, nous avons entamé plusieurs démarches vis-à-vis d’autres partis politiques qui partagent les valeurs et convictions de la famille libérale. Les concertations menées avec l’UC ne sont que le début d’un grand processus qui devrait déboucher sur la mise en place d’un grand pôle libéral en
perspective des élections de 2012. A mon sens, les pôles doivent être constitués avant les élections. Sinon, après les échéances électorales, les alliances se font entre des programmes contradictoires.
Quelle est la place du PAM dans cette dynamique ?
Nous allons rencontrer les dirigeants du PAM et du MP, en plus de ceux de l’UC, samedi prochain, lors d’un colloque pour mettre en exergue notre vision d’un pôle libéral en commun.
Comment voyez-vous l’ambition de la création d’un grand pôle libéral par rapport aux élections 2012 ?
Comme je viens de le signaler, notre démarche vise les élections législatives 2012. Elle transcende le conjoncturel et le temporel et a pour objectif de préparer l’étape historique des élections 2012. Il s’agit d’une étape d’une grande sensibilité pour le Maroc. En perspective de ces élections, les partis politiques sont appelés à se regrouper dans quatre ou cinq pôles. Les grands pôles faciliteront aux citoyens la lecture de la carte politique et rendront la compétition plus noble.