ALM : Pourquoi le PAM s’est-il focalisé dernièrement sur le recrutement des MRE et l’ouverture de plusieurs sections en Europe ?
Mohamed Boudra : Les Marocains du monde sont présents dans notre programme d’une façon importante. Ils sont 5 millions, qu’ils soient résidents légaux, ou sans papier, ils constituent une richesse inestimable. Ils sont pour la plupart des jeunes qui ont émigré pour améliorer leur situation économique. Mais ils restent très attachés à leur pays, contrairement aux autres émigrés du monde. C’est ainsi qu’on remarque à chaque fois en été leur retour massif au pays. Dans ce sens, ils ont une importance particulière pour leur pays et leurs familles, les MRE ont été pendant longtemps la première ressource en devise pour le pays.
Ne constituent-il pas pour le PAM une potentielle force électorale ?
Il ne faut pas réduire les Marocains du monde à de simples électeurs. Nos frères à l’étranger ont acquis des compétences et des valeurs démocratiques dans leurs pays de résidence, ils y représentent également le Maroc, sa culture et son authenticité.
De ce fait en tant qu’ambassadeurs, nos militants à l’étranger sont tenues de défendre les intérêts du Maroc et nos causes nationales à l’échelle internationale.
Dans ce sens, la création des sections du PAM en France, en Espagne, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie et en Belgique s’inscrit dans le cadre du renforcement de leurs liens avec le pays et aussi pour une meilleure mise en œuvre de notre programme.
Comment défendez-vous les intérêts des MRE ?
Aujourd’hui, les MRE sont convaincus que le PAM défend leur intérêt. Preuve en est, notre groupe parlementaire est le premier à avoir interpellé le gouvernement lorsque la Hollande a décidé de diminuer les pensions de retraites des Marocains qui ont décidé de revenir s’installer dans leur pays. Cela a fini par régler le problème. Nous sommes aussi très engagé pour l’enseignement de la langue amazighe, et l’arabe dans les pays de résidence de nos Marocains à l’étranger.
Aussi nous veillons à chaque occasion à l’amélioration des conditions de retour de nos MRE, ainsi qu’à la recherche de solution pour ceux qui vivent dans une situation précaire à l’étranger.












