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Mohamed Mitali : «Aujourd hui, une seule personne peut dans certains cas disposer de 10 à 12 agréments de taxis»

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ALM : Est-ce que vous êtes également pour la publication des listes des agréments de taxis par le ministère de l’intérieur ?
Mohamed Mitali  : Nous avons toujours été en faveur d’une telle mesure. C’est d’ailleurs l’une de nos principales et plus anciennes revendications dans le secteur des taxis. Il faut dire que les syndicats ont été les premiers à demander la publication des listes des propriétaires des agréments. C’est une revendication qui ne date pas d’aujourd’hui puisque nous avons déjà proposé au gouvernement El Fassi de rendre publiques ces listes mais aucune décision n’a été prise dans ce sens depuis cette date. La décision sur ce dossier revient entièrement au ministère de l’intérieur qui n’a jamais voulu accéder à nos revendications dans ce sens.

Quel est l’intérêt d’une telle mesure pour les syndicats aujourd’hui ?
La publication de ces listes est aujourd’hui nécessaire. Nous avons toujours demandé une telle mesure parce que nous savons que les secteurs des transports et principalement les taxis connaissent d’innombrables dysfonctionnements qui portent un très grand préjudice au développement de notre métier. Il faut savoir qu’aujourd’hui une seule personne peut parfois disposer de 10 à 12 agréments de taxis. Il s’agit le plus souvent de syndicalistes, de militants associatifs… Si le gouvernement veut aujourd’hui jouer le jeu de la transparence, il doit rendre ses listes publiques et accessibles à tout le monde. C’est le premier pas dans la réforme.

Justement, les responsables disent que la publication de ces listes ne peut pas intervenir avant le lancement de la réforme du secteur…
Cela fait plus de 15 ans qu’on nous parle d’une réforme du secteur des taxis. C’est encore le ministère de l’intérieur qui est le seul capable d’accélérer la cadence de la réforme qui traîne depuis plus d’une décennie. Pour l’instant, nous attendons toujours des mesures concrètes de la part du ministère de l’intérieur. Que de fois nous avons conclu des accords et signé des PV avec les responsables, mais ces documents sont toujours restés lettre morte. Même le dialogue est aujourd’hui pratiquement au point mort. Les pourparlers se sont arrêtés avec le départ du gouvernement de Abbas El Fassi. Je ne crois pas que le gouvernement actuel soit tout à fait capable d’aller jusqu’au bout dans la publication des listes des détenteurs des agréments.

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