Mohamed Ouzzine : «Les informations qui circulent sur mon entourage familial sont totalement fausses»

ALM : Vous avez été accusé par des responsables au sein de la jeunesse harakie d’organiser un putsch. Qu’en dites-vous ?
Mohamed Ouzzine : Je tiens tout d’abord à préciser que je ne peux pas rentrer en confrontation avec une institution que j’ai moi-même créée. J’avais pris l’initiative de fonder la jeunesse du parti il y a quelques années.
A cette époque, nous avions voulu fixer une limite d’âge de 30 ans mais nous nous sommes rendu compte qu’un nombre important de nos jeunes cadres dépassait déjà la trentaine. Une décision a donc été prise pour fixer à 35 ans l’âge limite pour l’appartenance à la jeunesse. Aujourd’hui, nous assistons malheureusement à des manœuvres pour pousser l’âge limite à 40 ans. Personnellement, je m’y oppose et il est de mon rôle en tant que fondateur de la jeunesse de raisonner les partisans de cette thèse car il en va de l’image de notre parti.
 
Selon vous, pourquoi les dirigeants actuels de la jeunesse cherchent-ils à étendre l’âge à 40 ans ?
Il faut signaler que les statuts de notre jeunesse partisane sont un acquis qu’il faudra préserver. Dans ce sens, nous allons empêcher toute tentative destinée à tailler les statuts de cette organisation sur mesure pour permettre à un secrétaire général ou tout autre responsable de rester plus longtemps dans son poste. Une telle manœuvre digne des régimes totalitaires nuira beaucoup à l’image de notre parti politique.
 
Des responsables harakis ont laissé entendre que vous allez utiliser vos liens de famille pour prendre le contrôle du parti. Votre réaction ?
Permettez-moi de préciser que les informations qui circulent sur mon entourage familial sont totalement fausses. Je n’ai pas de sœur au sein de la jeunesse harakie, il s’agit simplement d’une parente. Cette dernière a d’ailleurs annoncé qu’elle ne briguerait pas un mandat à la tête de la jeunesse harakie. Je demande à l’actuel secrétaire général d’avoir le même courage de ne pas se présenter afin de laisser la chance à un autre jeune.