Dans les grandes villes comme Casablanca, le choix des lieux d’évasion semble varié : cafés, salles de billard modernes, la Corniche et bien sûr, les incontournables jardins publics.
Ces derniers sont en effet – et depuis longtemps – les points de chute privilégiés de beaucoup de couples amoureux, spécialement les week-ends. Verdure, fleurs et plein air… Tous les ingrédients pour stimuler les émotions et vivre pleinement la romance. Sauf que dans nos jardins publics, les roses ne sont pas les seules à proliférer.
À commencer par les gardes qui empêchent systématiquement les personnes de s’installer sur le gazon. Motif : protection de l’environnement… Si l’argument semble défendable, la manière dont les autorités procèdent à l’évacuation des pelouses est pour le moins incompréhensible. Plus spécialement lorsqu’il s’agit d’un couple. Car celui qui enfreint les règles risque d’affronter une armada d’agents de l’autorité : brigade des espaces verts et pépinières (oui, ça existe!), forces auxiliaires… Et avec un peu de chance, des éléments de la police aussi.
Le schéma est le même : on encercle le couple. Avant de sommer les «contrevenants» de présenter leurs cartes d’identité. Le contrôle effectué, les questions-réponses du style, «Qu’est ce que vous faites ici tous les deux ?» «Qui c’est celle-là ?» etc. épuisées, l’agent d’autorité peut selon les cas dresser un procès pour payer une amende. Ces pratiques ont souvent été dénoncées par le passé. Et le risque pour les couples amateurs de jardins publics de vivre des scènes pareilles existe encore. Même schéma kafkaïen au bord de la mer.
Un peu plus loin de la Corniche touristique, du côté de Sidi Abderhman et de la célèbre plage de Madame Choual, c’est la police montée à cheval et les motos quatre roues qui font désormais la loi aux couples qui continuent à croire que cette plage est un endroit intime. Et ici, l’autorité est particulièrement sévère. Les contrôles se traduisent le plus souvent par l’embarquement des couples au commissariat. Incompréhensible.