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Ne pas faire l’impasse sur la culture

La campagne électorale n’est pas uniquement une phase de l’opération électorale où seuls les politiciens s’activent pour communiquer aux électeurs leurs messages politiques. Attentif aux mutations et aux préoccupations de la société, l’artiste observe le déroulement des élections législatives. Une attitude doublement justifiée, puisqu’il est concerné en tant que citoyen et en tant qu’artiste à l’affût de toute source d’inspiration.
En plein tournage de son nouveau film « La toile d’araignée », le cinéaste et dramaturge Rachid Fekkak nous a révélé ses impressions sur les élections et le phénomène électoral. « D’abord, je dois dire que j’espère que les élections se dérouleront cette fois-ci dans des conditions de liberté et de transparence, comme promis, et j’espère aussi que les gens participeront massivement le jour du scrutin », déclare-t-il.. Pour Fekkak, la participation est très importante car il pense que « c’est cette participation massive des gens sans contrainte qui est un grand pari ». Les gens, dit-il, n’arrivent pas encore à avoir une confiance totale dans la transparence des élections ». « Ce sera la preuve que le citoyen commence à avoir confiance dans les élections et qu’il les considère comme un outil de contrôle dont il dispose pour participer à la gestion de ses affaires », précise-t-il. La confiance dans les élections ainsi que la conscience de leur rôle primordial ne peuvent être consolidées en si peu de temps, estime le dramaturge. À propos de la campagne de sensibilisation sur les élections et les spots diffusés par les deux chaînes de télévision, il considère qu’ils auront certes un effet. Mais «il ne fallait pas attendre les élections pour entamer la campagne…il aurait fallu préparer les gens et les sensibiliser avec un travail régulier et ciblé plusieurs mois avant les élections « , dit-il.
En ce qui concerne le mode de scrutin, il estime qu’il existe encore une confusion chez l’électeur sur ce mode de scrutin. « Je dois avouer que moi-même je n’arrive pas encore à bien assimiler certains aspects du scrutin par liste », avoue-t-il. S’agissant de la présence du dossier de la culture dans le débat électoral, Rachid Fekkak constate avec regret que les politiciens se sont désintéressés de la culture et n’ont pas donné une importance au rôle qu’elle peut jouer en cette phase primordiale. « Les infrastructures culturelles comme le théâtre, le cinéma ou la télévision sont des plates-formes qui peuvent véhiculer les valeurs universelles tels les droits de l’Homme ou le droit au contrôle dont l’assimilation est nécessaire pour que le citoyen soit conscient de la valeur réelle de son vote », argumente-t-il. En conclusion, dit-il, le politicien aurait dû faire appel à l’homme de culture pour qu’ils travaillent ensemble durant cette phase, vu son importance pour l’avenir du pays.

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