Nouvelle génération

La décision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’abaisser l’âge de vote à dix-huit ans, au lieu de vingt ans actuellement requis pour exercer ce droit, est une décision qui aura certainement un impact positif sur l’implication des jeunes dans la vie politique nationale.
La décision du Souverain, qui a été immédiatement saluée par toutes les formations politiques nationales, devrait avoir un ensemble de conséquences positives sur l’activité politique nationale notamment en ce qui concerne la responsabilisation des nouvelles générations dans le domaine de la gestion des affaires publiques et leur sensibilisation face aux défis que leur pays devra affronter en ce début de siècle. Mais, pour atteindre ces deux objectifs, entre autres, il faut que ces jeunes, ayant dix-huit ans et plus, soient encouragés à s’intéresser à la politique.
Pour ce faire, il est impératif que toutes les composantes de la société marocaine agissent la faveur d’une sensibilisation des nouvelles générations sur le devoir civique qu’est le vote et les conséquences qu’il a en tant qu’expression de la volonté populaire.
Certes, les nouvelles générations se désinteressent de la politique puisqu’ils en ignorent le vrai rôle. Une position compréhensible si l’on considère que nos jeunes ont toujours été confrontés à des images de corruption électorale tant de la part des électeurs que des élus locaux.
Lors des élections législatives du 27 septembre 2003, les électeurs inscrits sur les listes électorales ayant entre 20 et 30 ans étaient au nombre de 3.575.881 personnes, constituant ainsi plus de 25 % du corps électoral, et sachant aussi qu’en rajoutant tous les jeunes qui auront atteint 18 ans le jour du vote lors des prochaines élections communales, les partis politiques devraient, en toute logique, s’activer pour attirer le vote de cette tranche d’âge.