ALM : Durant la session ordinaire du Conseil de la région de Casablanca, tenue vendredi dernier, des élus vous ont réclamé les comptes du CRT. De quoi s’agit-il au fait?
Omar Kabbaj : C’était l’assemblée de la région. Nous devions faire l’exposé du bilan de nos actions et présenter nos comptes. Sur cela, il n’y a rien à cacher. La vérité, c’est que les élus ont réagi avant même notre présentation générale. On était prêt à donner un aperçu complet de toutes nos activités quoique l’ordre du jour soit plutôt dédié à la présentation des résultats de l’été 2005 et les prévisions 2006. Ce n’est que partie remise. Le report a été décidé à la demande de certains élus. Mais en tout état de cause, je tiens à préciser que nous sommes audités par un cabinet international reconnu.
Peut-on connaître le nom de ce cabinet?
Il s’agit du cabinet Jouahri. Nos comptes sont publiés régulièrement. La wilaya, la région et les différents membres du bureau du CRT en reçoivent d’ailleurs copie ainsi que le président de la région. Je suis un chef d’entreprise, qui tient à agir en toute transparence. Je vous rappelle que j’effectue ma mission de manière militante.
Combien recevez-vous annuellement de la région?
Nous avons reçu en dotations 8 millions de dirhams depuis la création du Conseil régional du tourisme. Lors du lancement en 2002, une enveloppe de 5 millions avait été débloquée. En 2003, nous avons reçu 3 millions. Pour 2004, le montant de quatre millions de DH prévu n’a toujours pas été débloqué.
L’Office national du tourisme participe-t-il à cet effort de financement ?
Avec l’Office national du tourisme, c’est un peu différent. Nous recevons de cet office 3 à 4 millions de dirhams sur la base de nos plans d’actions. C’est l’Office qui finance directement le programme sans que l’argent passe par nous.
Quelles ont été les grandes lignes de vos réalisations sur cette période ?
Le CRT de Casablanca a été le premier à finaliser son Plan de développement régional (PDR). Aujourd’hui, une convention lie la wilaya, la région et le CRT. Nous sommes à la veille de la signature d’une convention entre l’Etat et la région. Nos actions couvrent tous les domaines. Nous restons un organe de concertation permanente entre le public et le privé.
Certains élus vous reprochent de négliger l’animation au profit des études?
Pourtant, sur le plan de l’animation, beaucoup de choses ont été faites, par exemple, les éditions de la fête de la musique, la journée du migrant, la mise en place d’un site Web comportant toutes les informations à l’usage des touristes et des Casablancais, le guide de Casablanca (NDLR : il en est à sa troisième édition), les flyers thématiques, les guides des conférences et des congrès ; ces éditions n’ont jamais existé à Casablanca. En outre, nous avons organisé une trentaine d’éductours et nous participons presque à tous les salons.
Vous n’étiez pas présent au dernier Top Résa de Deauville ?
C’est vrai. Deauville n’est pas notre cible. Par contre, nous avions participé en force au Salon de Dubai, parce que Casablanca est une ville qui attire les touristes d’affaires et du Moyen-Orient.
A quand l’élargissement du bureau du CRT ?
L’élargissement du bureau est prévu, conformément à notre dernière assemblée générale, avant le mois décembre.