Au Maroc comme dans les autres pays arabes, le Sida continue à faire des ravages. Selon le rapport de l’Onusida, la moitié des personnes atteintes par ce virus réside dans les trois régions suivantes : Grand Casablanca, Souss Massa-Draa et Marrakech Tensift El Haouz.
«Les rapports sexuels non protégés, principalement hétérosexuels, constituent le moteur de l’épidémie, une faible proportion des cas d’infection au VIH étant liée aux rapports sexuels entre hommes et à la consommation de drogues injectables», relève-t-on dans ce document. Et de préciser que «parmi les professionnel(les) du sexe et les détenus, on observe une prévalence nettement plus élevée». La population carcérale touchée par le virus est d’ailleurs l’un des points saillants abordés par les rédacteurs de ce rapport: «On connaît peu de choses sur la transmission du VIH en milieu carcéral, mais les données disponibles indiquent un niveau de risque élevé. Une prévalence du VIH de 1 % a été signalée dans les prisons du Maroc en 2003».
Dans le monde arabe, des cas de Sida sont de plus en plus enregistrés. C’est ainsi que l’on estime, dans cette région, à 67.000 le nombre de personnes infectées par le VIH et à 58.000 le nombre de décès attribuables au sida chez les adultes et les enfants au cours de cette année. L’Afrique reste toujours le continent le plus touché par cette maladie. Le continent noir à lui seul regroupe près des deux tiers des séropositifs et malades du Sida à travers le monde. Les experts onusiens en la matière sont unanimes quant au lien de la pauvreté avec la vitesse de la propagation du Sida.
Et ce sont encore les Africaines qui continuent à payer un lourd tribut à cause de ce fléau. Environ les trois quarts (77 %), des femmes, vivant avec le virus du Sida, résident dans le continent le plus pauvre de la planète.