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Parlement : Mais où sont passés les conseillers ?

Depuis le démarrage des discussions sur le projet de loi de Finances à la deuxième Chambre, les parlementaires brillent par leurs absences répétées. Les explications sont multiples concernant le phénomène d’absentéisme qui a visiblement la peau dure mais le constat reste le même. Un projet aussi important que la loi de Finances est débattu par un minimum de conseillers. «L’absentéisme dans une institution comme le Parlement ne date pas d’aujourd’hui. Mais il est vrai qu’il a pris de l’ampleur ces derniers jours», affirme Zoubida Bouayad, présidente du groupe socialiste à la Chambre des conseillers. Et de poursuivre : «Même si cela ne justifie nullement leurs absences, certains élus préfèrent être sur le terrain à l’approche des élections communales et régionales. Vous savez bien évidemment que la deuxième Chambre parlementaire réservera dans sa future composition une place importante pour les régions». Mais il existerait d’autres raisons à l’origine de cet absentéisme. Il semble que les députés aient commencé à se poser des questions sur l’utilité du débat sur le PLF après son adoption à la Chambre des représentants dont les compétences ont été élargies. «Les conseillers ne savent pas si leurs propositions d’amendements seront prises en compte. D’autant plus que le gouvernement ne se comporte pas d’une manière convenable avec la deuxième Chambre. Seul le ministre délégué chargé du Budget assiste aux travaux alors que le ministre de l’économie et des finances Nizar Baraka est régulièrement absent», souligne Bouayad. Pour sa part, Abdellah Attach, conseiller UNTM, relais syndical du PJD au pouvoir, pointe du doigt la programmation qui engendre une pression sur les députés. «Nous avons constaté ces trois dernières années une volonté de la part des responsables d’accélérer les travaux des commissions à la deuxième Chambre. La liquidation des réunions à une grande vitesse a un impact sur la présence des conseillers. J’espère que cette lacune sera comblée lors de la discussion de la loi de Finances 2013», déclare-t-il. Et de conclure: «Il est dommage que les travaux des commissions se déroulent en présence de 5 à 8 conseillers alors que la deuxième Chambre peut toujours apporter une valeur ajoutée à la loi de Finances».

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