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PJD et gestion, le cocktail explosif

En septembre dernier, il aura fallu un coup de colère royal pour que soit débloqué le dossier des transports en commun à Meknès et que cesse le calvaire de dizaines de milliers d’habitants privés de bus pendant deux années. Le maire Abou Bakr Belkora a beau multiplier les "alibis", pour tout mettre sur le dos de son opposition, il a bel et bien mal géré ce dossier. A commencer par la hasardeuse liquidation de la RATUM (Régie autonome de transport urbain de Meknès). Deux offres seront lancées en l’espace de deux ans, mais sans résultat. Une fois la solution trouvée, c’est le concessionnaire lui-même qui dénonce les tergiversations de la mairie.
Dans l’entourage du maire PJD de Meknès, on évoque ouvertement le manque d’expérience en matière de gestion de la chose locale. Lui et Meknès ont été en fait les victimes d’un PJD cherchant à tout prix à "s’adosser" à des fortunes locales pour mieux s’implanter dans telle ou telle autre région. Meknès est toujours un vaste chantier où Belkora et son équipe tâtonnent encore pour trouver l’esquisse d’une voie pour un meilleur destin à la capitale ismaïlienne. Il ne sera pas au bout de ses peines, pour sitôt.
A Khénifra, c’est Lahcen Chakira qui se met à dos une grande partie des populations pour des propos qui lui sont attribués et où il qualifie la région de "haut-lieu de la prostitution", allant jusqu’à citer le nom de plusieurs quartiers. Enseignant ayant bénéficié de l’opération «Départ volontaire», Chakira n’est pas non plus au bout de ses peines. Depuis ses fameuses déclarations, 25 élus sur les 31, qui forment le conseil de la ville, ont gelé leur activité et c’est toujours le cas dans cette ville symbole de la lutte pour l’indépendance dans le Moyen Atlas.
Chakira est revenu à la charge pour dire que les "attaques" qui l’ont visé ne sont autres que des tentatives pour nuire à l’image de son parti et de son action à Khénifra. Le même "raisonnement", du déjà vu, a été avancé par Abou Bakr Belkora. Chakira n’hésitera pas à faire siennes toutes les (quelques) réalisations faites dans cette ville. Pour remettre les choses à l’ordre, les 25 élus, qui ont gelé leur activité au sein du Conseil, tiennent ce week-end une conférence de presse.

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