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Pour une visibilité anticipative

Au niveau de la région Chaouia Ouardigha, notamment l’axe Berrechid-Settat-Khouribga, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région, il y a quelques jours seulement, ont fait plus de 30 morts sans parler des importants dégâts matériels qui ont été provoqués.
L’activité générale a été littéralement bloquée. La faculté de droit de l’université Hassan 1er de Settat fut hors circuit pendant au moins une dizaine de jours.
Les crues de certains cours d’eau ont sérieusement endommagé plusieurs amphithéâtres et des locaux d’archives. La délégation ministérielle, qui a visité la région sinistrée, a sûrement pris en compte le manque effroyable d’infrastructures, dans cette zone qui constitue un passage incontournable qui relie le nord au sud du royaume. Chaouia Ouardigha est l’une des régions des plus productives du pays de par sa nature apte à tout investissement agricole, ou même industriel depuis quelques années.
Cette zone ne dispose pratiquement pas de réseau d’assainissements. Bien avant les inondations, tous ceux qui traversent l’axe Settat Berrechid peuvent confirmer les odeurs pestilentielles émanant à plein temps du bord de la route reliant les deux villes. Les eaux usées sont déversées en pleine nature. Avec la zone industrielle installée à Berrechid, des produits chimiques et des déchets industriels viennent aggraver la situation. Il est tout à fait normal qu’aux premières averses, les choses empirent. La sécurité de la région Chaouia Ouardigha (Settat, Ben Ahmed, Berrechid, El Gara, Deroua, Sidi Hajjaj, Mohamédia et Casablanca) dépend désormais d’une visibilité anticipative et d’une grande importance que l’on devrait accorder à l’infrastructure de l’eau, aussi bien au niveau de récupération des eaux pluviales que ceux de l’assainissement de cette vaste région. Ceci étant, les découpages administratifs ne doivent pas constituer des barrières, car la sécurité et le développement durable de ces régions sont tributaires de la complémentarité territoriale. La nécessité d’une configuration intégrée tendant à la construction d’une véritable stratégie de l’eau s’impose plus que jamais.
Une perspective somme toute réalisable, étant donné que les acteurs impliqués sont la Communauté urbaine de Casablanca et les communes concernées, la région de Settat avec l’ensemble des intervenants en matière de l’eau et de l’assainissement, l’ONEP (office nationale de l’eau potable) et le gouvernement à travers le Département de l’équipement.

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