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Profil du nouveau combattant

La tension a repris de plus belle au Moyen-Orient, précisément en Palestine occupée, faisant monter le chiffre des décès à des seuils sans précédents. Hormis les aléas politiques d’ordre régional et international, il n’en demeure qu’il est d’une grande importance de s’arrêter sur les mutations intervenues sur la scène politique internationale et surtout sur le profil même du combattant pour la libération, dans le monde en général, et en Palestine, en particulier. Faut-il rappeler, comme l’avait bien démontré – à juste titre d’ailleurs – le sociologue iranien Ferhad Khosrokhavar, installé en France, que les pères et grands – pères des combattants palestiniens n’étaient pas portés sur l’action suicidaire. Certes, il y avait l’attentat de Munich en 1972, l’affaire Achille Lauro, dans les années quatre-vingt (1985) ; mais cela ne constituait nullement la règle dans la stratégie de la lutte pour la libération de la Palestine. En fait, la lutte avait une connotation politique et se définissait comme objectif le retour à la patrie spoliée, par les armes ; Etant donné, l’absence de négociations entre les parties en conflits. D’un autre côté, il faudrait souligner que les organisations palestiniennes jouaient un rôle déterminant dans le choix des modalités de lutte. En dépit du port des armes, les combattants s’activaient dans les instances internationales à faire connaître leurs positions. Le fusil n’a jamais occulté la volonté de la discussion avec l’ennemi. Yasser Arafat résumait cette dialectique par le port du fusil et le rameau d’olivier. Mais suite à l’amorce des négociations de paix du 13 septembre 1993, et leur piétinement, le radicalisme a pris une dimension de plus en plus grandissante. La mise en place de l’autorité palestinienne, la recrudescence de la tension entre les différentes composantes du champ palestinien et l’absence des perspectives d’avenir ont largement participé à l’aggravation de la crise. Le radicalisme et les opérations suicidaires ne sont que le côté apparent d’une crise profonde et sans issue. Faute d’avenir, des jeunes palestiniens cherchent le paradis à travers le Kamikaze.

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