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Ramallah, zone dangereuse pour les journalistes

C.F est un caméraman palestinien qui travaille pour le compte de la télévision égyptienne Nile-TV. Il devait se rendre vendredi au quartier général du président palestinien Yasser Arafat, à Ramallah, où une dizaine de chars et blindés israéliens se dirigent pour occuper la ville et cerner la résidence d’Arafat. Alors qu’il circule en voiture à l’aube, à destination de son « terrain » de travail pour filmer l’attaque israélienne, une balle le touche à la gorge. Grièvement blessé, il se trouve dans un état critique.
Les journalistes travaillant à Ramallah savent déjà qu’il faut s’attendre au pire. Il s’agit d’une zone de danger qui balaye tout, et sans la moindre distinction, sur son chemin. Pas plus tard que la mi-mars, un photographe italien du nom de Raffaelle Ciriello y est tué et deux autres journalistes blessés. Ils étaient censés faire la couverture de ce qui était alors la plus vaste opération menée par Tsahal depuis 1967, date de l’occupation des territoires palestiniens par Israël.
Les journalistes étrangers les mieux lotis occupent d’habitude deux hôtels qui offrent une vue partielle sur la ville. Bien qu’ayant la possibilité de rester dans leurs chambres et voir ce qui se passe, il est impératif de descendre sur les lieux vérifier les informations et prendre des images. Ce qui se solde parfois par des morts parmi eux ou des blessures. Pour les journalistes, descendre sur le terrain signifie automatiquement devoir prendre des mesures de sécurités des plus contraignantes. Les gilets pare-balles et les casques blancs sont devenus leurs marques les plus distinctives. Les mieux équipés et les plus chanceux d’entre eux s’engouffrent dans des véhicules blindés . Les autres, à l’image de C.F, dont le nom est connu mais n’a pas encore été dévoilé, doivent se contenter de voitures ordinaires. La marge de risques en est très large. Seul moyen de se protéger, afficher son métier. Des rubans adhésifs affichant «T.V» sont collés sur le pare-brise et sur les portières. Mais ils sont loin d’être salvateurs.

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