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Ratages onusiens et tergiversations mercenaires

La proposition de l’accord cadre faite par James Baker, l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, et consignée dans un rapport de M. Kofi Annan au conseil de sécurité de l’ONU, trouve de plus en plus d’écho auprès des différentes capitales. Il n’est plus question désormais pour l’ONU de ménager des susceptibilités chroniques et maladives pour la résolution d’un conflit fabriqué de toutes pièces et qui n’a que trop longtemps handicapé le développement de toute une région et grevé le budget de l’organisation onusienne. Une solution basée sur la reconnaissance de la souveraineté du Royaume du Maroc et son intégrité territoriale, qualifiée comme «dernière fenêtre d’opportunité» pour un règlement de la question dans un rapport de Kofi Annan datant d’avril dernier, aurait pu être dégagée en décembre 1974 déjà, quand l’assemblée générale de l’ONU avait saisi la Cour internationale de justice, pour donner son avis consultatif sur la question. L’avis clairement exprimé aurait été pris en compte et aurait fait au monde entier l’économie de plusieurs années de tergiversations. Les 350.000 Marocains qui avait pénétré au Sahara marocain début novembre 1975, auraient pu une fois pour toutes clore la discussion en apportant la preuve spectaculaire de l’attachement des marocains à cette partie de leur nation. Là encore on est passé outre l’évidence. Le Maroc, dans son bon droit, aurait pu en rester là. Soucieux d’aller jusqu’au bout de la démonstration, feu SM Hassan II appelait en juin 1981 de la tribune de l’OUA à Nairobi à la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara marocain. Là encore, cette consultation, organisée dans les règles de la légalité internationale et dans le respect du droit de tous les sahraouis à s’exprimer, aurait pu en finir avec le conflit. Mais, ni les ballets diplomatiques, ni les multiples appels de l’ONU, ni les témoignages accablant des rescapés des camps de Tindouf, encore moins les compromis présentés aux parties –auxquels le Maroc a adhéré à chaque fois que ses valeurs sacrées n’étaient pas en jeu – n’ont pu venir à bout des tergiversations de ceux qui ont choisi de tourner le dos à l’évidence. Les rapports du secrétaire général de l’ONU au conseil de sécurité et les résolutions du conseil se sont succédé sans qu’une suite palpable sur le terrain s’ensuive. Il aura fallu tout cela pour que l’instance onusienne tape du pied et mette le doigt sur les visées véritables qui faussent le processus de paix dans la région. Mais aussi pour que des régimes, jusque-là peu regardants sur la légalité de leurs soutiens, remettent en cause leurs rapports avec des mercenaires désormais en discrédit international. Aujourd’hui, la force du droit international est en passe de faire loi. C’est, on en convient désormais, le garde-fou par excellence contre la prolifération de parasites dans une région appelée à un grand avenir.

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