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Relations économiques franco-marocaines

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A la veille de la visite du Premier ministre français au Maroc, Jean-Marc Ayrault, l’Université internationale de Casablanca a organisé, lundi 10 décembre, une conférence sous le thème : «Relations économiques France-Maroc : évolution et perspectives». Selon les initiateurs de l’événement, ce thème demeure d’actualité compte tenu de la Rencontre de haut niveau organisée conjointement par la CGEM et le MEDEF International, mercredi à Casablanca.
Lors de cette conférence, Pr Paul-Jacques Lehmann, directeur de la recherche et des programmes à l’Ecole supérieure de commerce extérieur (ESCE) de Paris, a passé en revue les politiques économiques et monétaires adoptées au Maroc et en France ces dernières décennies en faisant ressortir les similitudes des choix adoptés. Comme il a présenté les chiffres clés des échanges entre les deux pays qui font de la France le premier partenaire du Maroc à la fois au niveau des échanges commerciaux, des services et des capitaux. Dans l’intervention du Pr Lehmann, il a également été question de la crise financière et économique. Cette impasse que traverse l’Europe ces dernières années amène le Maroc à prospecter d’autres marchés en quête de clients et de fournisseurs, mais les pays européens restent des partenaires privilégiés du Maroc, avec à leur tête la France aussi bien pour les flux de biens et de services que pour les flux d’investissements directs. Le directeur de la recherche et des programmes à l’ESCE est également revenu sur la crise financière internationale, notamment celle de l’euro et ses conséquences sur les échanges entre les deux pays. Il plaide en faveur «d’un nouvel ordre économique et financier mondial  privilégiant les relations multilatérales basées sur les régions». Dans ce nouvel ordre qui reste à définir,  «l’or ne devrait plus être pris comme référence»; il propose à sa place «un panier de produits qui peuvent être pris comme référence pour réguler le marché et parer aux dysfonctionnements créés par les décalages de parité de certaines monnaies et leurs conséquences sur les déséquilibres des échanges».
Au niveau des perspectives d’évolution, le Pr Lehmann rappelle l’excellence des relations politiques entre les deux pays relayées par des relations économiques solides et constantes. Il propose de «miser sur l’innovation et l’aide aux Entreprises de taille intermédiaire (ETI) pour relancer la croissance et les échanges». «Les ETI sont les moteurs de la croissance dans les deux pays au cours des prochaines années», selon lui. Malgré la crise grave que traversent certains pays européens (notamment le Grèce et l’Espagne), entraînant la dégradation de la notation d’autres pays de l’Europe, dont la France, il reste confiant en développement futur des relations économiques entre les deux pays.

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