Saad Alami, membre du comité exécutif du parti de l’Istiqlal tord le cou à la rumeur.
«Nous considérons que nous faisons partie intégrante de la Koutla démocratique», déclare-t-il tout de go. «Le parti de l’Istiqlal est un pilier essentiel de la Koutla, il a oeuvré à sa création et veille à ce qu’elle joue le rôle qui est le sien».
Une entrée en matière qui permet à Saad Alami de préciser que la Koutla démocratique «n’a jamais été une alliance conjoncturelle, destinée à faire face à des échéances électorales».
Et de revenir sur la création de la koutla au début des années 90 pour concrétiser le projet d’un Maroc vivant une «démocratie réelle» et évoluant dans le cadre de ce «projet de société bien défini dans la charte de la Koutla».
Ces objectifs ont-ils été atteints ? «Pas tous», rétorque Saad Alami. Certes, les acquis sont nombreux, les plus saillants sont «les amendements constitutionnels, les réformes politiques, l’instauration d’un nouveau climat politique, la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques, le retour des exilés, l’amnistie des détenus d’opinion et l’expérience de l’alternance, elle-même».
Cependant, «nous attendons encore la réalisation d’une démocratie réelle» qui puisse réussir «la transition démocratique du pays», ajoute Saad Alami, pour qui «ces projets de taille nécessitent des années d’action» ce qui ne fait nullement de la Koutla «une alliance conjoncturelle».
Le membre du comité exécutif du PI ne cache pas que cette alliance «a besoin d’un dialogue approfondi et de concertations permanentes», faute de quoi, il est «naturel que des divergences voient le jour», notamment entre les deux pôles l’Istiqlal et l’USFP.
Des divergences que les observateurs ont «malheureusement» tendance à interpréter comme étant «des divergences de fond», relève-t-il.
«Nous ( Istiqlal et USFP) demeurons dans le fond des partenaires et des alliés qui oeuvrent ensemble pour réaliser nombre d’objectifs. Cela dit, chaque étape a ses exigences» rectifie Saad Alami, qui estime que l’ouverture du PI sur les islamistes, entre simplement dans le cadre de «l’ouverture du parti sur l’ensemble du champ politique» et son interaction «dans le cadre de ses choix politiques», avec tous ceux qui agissent dans le sens de «l’instauration de la démocratie et de la justice sociale».
Un bémol tout de même, «Notre alliance avec la Koutla est claire. Avec les islamistes, nous avons des contacts qui ne sont pas encore élevés au rang d’alliance».