La ville de Laâyoune a été, vendredi dernier, le théâtre de troubles qui ont nécessité l’intervention des forces de l’ordre pour disperser les quelque dizaines de manifestants qui ont commis des actes de vandalisme à l’encontre des biens publics et privés. L’intervention des forces de la police locale a réussi à rétablir l’ordre et à instaurer le calme après quelques heures de troubles.
Ces incidents graves ont été provoqués par une bande de jeunes qui s’étaient réunis devant la préfecture de police de la ville pour protester contre le transfert d’un détenu de droit commun, Haddi El Kainan, de la prison de Laâyoune vers un autre centre pénitencier du Royaume. Un transfert tout à fait ordinaire, selon les autorités concernées, et que les manifestants ont tenté d’exploiter en lui conférant un caractère politique. Ce qui est totalement aberrant étant donné que le dénommé El Kainan a été condamné par la justice pour trafic de drogue.
Profitant de cette situation, des jeunes manipulés par certains milieux proches des séparatistes de Tindouf ont infiltré les manifestants et ont procédé à des actes criminels notamment en brûlant le drapeau national. Un acte provocateur devant lequel les autorités ne pouvaient pas rester les bras croisés. Une intervention s’imposait donc et les forces de l’ordre ont assumé leur responsabilité envers la population et ont accompli le devoir de maintien de l’ordre dont ils sont investis.
Suite à ces incidents, des jeunes étudiants sahraouis à l’université de Rabat avaient appelé à une manifestation de "soutien" aux émeutiers de Laâyoune téléguidés par les Polisariens de Tindouf. Ils se réunirent au campus universitaire Souissi et commencèrent à scander des slogans anti-marocains. Une manifestation que les autorités locales de la capitale ont tolérée, au début, puisque les manifestants n’avaient pas encore porté atteinte à l’ordre public. Ce n’est que lorsque les jeunes issus des provinces du sud ont commencé à troubler l’ordre public qu’une intervention était devenue nécessaire. En effet, les étudiants sahraouis ont procédé à la fermeture des portes de la cité universitaire et en ont bloqué les issues enfermant ainsi les autres résidants qui en sont devenus otages. Face à cette situation, des agents de police sont entrés dans la cité universitaire afin d’ouvrir les portes pour garantir la liberté d’entrer ou de sortir aux autres étudiants qui y habitent. Mais, ces agents de police ont été violemment agressés par les émeutiers. Certains ont été grièvement blessés et sont toujours hospitalisés. C’est à ce moment, que les forces de la police sont intervenues pour rétablir la sécurité et l’ordre dans le campus universitaire.
Ces deux événements enregistrés respectivement à Laâyoune et à Rabat ont été exploités à des fins de propagande anti-marocaine par le Polisario et ceux qui l’ont créé à Alger.
Aussitôt, la presse algérienne, le réseau associatif pro-Polisario en Espagne et dans d’autres pays européens s’emparent des événements et commencent une campagne de diffamation contre le Maroc et sa cause nationale. Ainsi, des associations de soutien aux séparatistes de Tindouf ont organisé des manifestations et des sit-in devant les consulats du Maroc en Espagne, les journaux de certaines formations politiques minoritaires de ce pays ont commencé à diffuser des messages anti-marocains et la presse algérienne a sorti toute son artillerie lourde pour attaquer le Royaume.
Au même temps, le pseudo-président de la fantomatique RASD envoyait une lettre "urgente" à la présidente en fonction du Conseil de sécurité de l’ONU pour demander une soi-disant "protection onusienne de la population sahraouie".
De leur côté, les responsables algériens ont saisi l’occasion pour soutenir cet appel de Mohamed Abdelaziz et demander "une action urgente de la communauté internationale". Le chef des Polisariens ira même jusqu’à parler d’une "Intifada contre l’occupant".
L’analyse de la chronologie et du déroulement de tous ces événements montre très clairement qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence ou d’une simple succession de faits, mais d’une opération montée, planifiée et parfaitement synchronisée par les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc.
En plus, il est évident que ces événements interviennent au lendemain de l’échec de la tentative du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, de faire de l’affaire du Sahara marocain un sujet de débats lors du Sommet de l’UMA qui devait avoir lieu à Tripoli.
Ce qui s’est passé à Laâyoune et à Rabat mérite certes que l’on s’attarde dessus. Car, il faut reconnaître qu’il existe un problème quelque part et que si certains jeunes, aussi minoritaires soient-ils, ont été manipulés par des agents du Polisario, il est du devoir de tous de les aider à mieux comprendre ce qui se passe autour d’eux.
Les jeunes Sahraouis qui n’ont pas vécu l’épopée de la Marche verte et qui n’ont pas été assez sensibilisés sur les sacrifices de leurs parents qui ont milité et combattu pour que les provinces du Sud se libèrent du colonialisme espagnol et réintègrent la mère-patrie et qui ont, à l’instar de leurs congénères des autres provinces du Royaume, des problèmes socio économiques deviennent facilement manipulables par les agents du Polisario.
Il est donc du devoir de tous de remédier à ce manque de connaissance de l’Histoire récente du Royaume et d’établir les liens de communication avec la jeunesse sahraouie qui, comme celles de toutes les régions du Maroc, a besoin d’être écoutée et de participer au développement de son pays.