Les pourparlers visant à débloquer le dossier du Sahara marocain auront lieu les 8 et 9 novembre à Greentree, sur l’île de Long Island, près de New York. L’annonce a été faite, mardi 2 novembre, par Martin Nesirky, porte-parole du chef de l’ONU. Cette troisième session de réunions informelles entre le Maroc et le Polisario s’ouvrira sous l’égide des Nations Unies et rassemblera l’Algérie et la Mauritanie. M. Nesirky a souligné que le conflit du Sahara demeure une priorité des Nations Unies et que «cette prochaine rencontre sera productive et aidera les parties à aller au-delà de l’impasse». Cette nouvelle réunion informelle intervient après la tournée fin octobre de l’émissaire de l’ONU Christopher Ross dans la région du Maghreb. M. Ross a mené une série de consultations avec les parties prenantes du conflit, le Maroc, l’Algérie et sa création le Polisario, ainsi que la Mauritanie. Cette tournée visait à trouver les moyens de reprendre les négociations non officielles sous les auspices des Nations Unies sur le conflit du Sahara. A l’issue de sa rencontre avec SM le Roi Mohammed VI, M. Ross avait déclaré qu’une réunion informelle aura lieu entre «le Royaume du Maroc et le front Polisario en présence des deux pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, pour parvenir à un règlement politique juste, durable et convenu entre les deux parties, garantissant au peuple du Sahara le droit d’autodétermination, et ce avec l’appui des pays de la région, particulièrement les deux pays voisins». M. Ross avait également précisé que «les responsables ont exprimé, lors des quatre étapes, à savoir l’Algérie, les camps de réfugiés sahraouis, la Mauritanie et le Maroc, leur entière disposition à appuyer mes efforts et ceux des Nations Unies en général». M. Ross a précisé que ses entretiens dans le Royaume du Maroc «ont porté sur la situation politique dans toute la région et l’état qui y prévaut». Après avoir souligné que sa visite au Maroc s’inscrivait dans le prolongement de sa quatrième tournée dans la région depuis sa prise de fonctions , en janvier 2009, M. Ross a indiqué que ses entretiens ont porté sur «l’impérieuse nécessité d’atténuer la tension qui prévaut et d’éviter tout ce qui est de nature à assombrir le climat ou à entraver le progrès lors du prochain round des négociations qui, je l’espère, permettra d’ouvrir la voie à des pas tangibles vers le règlement escompté». Rappelons que le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871) datée du 30 avril 2009, au Maroc et au front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’ONU, «sans conditions préalables et de bonne foi», en vue de parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara. La dernière réunion informelle avait eu lieu les 10 et 11 février 2010 dans le comté de Westchester (près de New York). Cette réunion informelle n’avait débouché sur aucun développement substantiel. Depuis juin 2007, des négociations directes ont eu lieu entre le Maroc et le Polisario, sous l’égide de l’ONU, dont quatre rounds à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle.