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Sans vraie majorité, ni véritable opposition, la confusion s’installe dans la vie politique

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Au Maroc, les contradictions structurelles qui existent actuellement entre les partis de l’opposition sont plus profondes que celles qui existent entre majorité et opposition. C’est en ces termes que le sociologue Mohamed Darif décrit la situation actuelle de l’opposition. L’absence d’homogénéité au sein de l’opposition, composée de trois principaux pôles, à savoir le PJD, les partis de la gauche et l’alliance PAM-UC, est au cœur du débat. Vu la situation actuelle de l’opposition, il est nécessaire, selon M. Darif, de repenser le rôle de cette composante dans le système constitutionnel. «Le seul point de convergence qui existe entre les partis de l’opposition c’est qu’ils ne sont pas représentés au gouvernement et que, pratiquement, ils ne soutiennent pas le programme gouvernemental. Il s’agit là d’une véritable contradiction structurelle que vit l’opposition», explique le sociologue.
Les propos recueillis par ALM auprès des composantes de l’opposition mettent l’accent sur les dysfonctionnements qui ébranlent l’action de l’opposition. Ceci étant, chacun des trois dirigeants défend sa politique.
«L’opposition au Maroc n’a pas la possibilité de mener à bien sa mission face à un gouvernement qui ne respecte pas la loi», s’insurge Lahcen Daoudi, secrétaire général-adjoint du Parti de la justice et du développement (PJD). «Il faut que les règles du jeu démocratique soient établies et respectées par tout le monde, en premier lieu le gouvernement», ajoute-t-il. Selon M. Daoudi, c’est le PJD qui mène l’opposition au Maroc. «Au Maroc, il y a une opposition et un semblant d’opposition. Nous, nous ne sommes pas dans le sillage du gouvernement. Nous ne caressons pas le gouvernement dans le sens du poil», souligne-t-il, ajoutant que l’approche du PJD est différente de celle des autres composantes de l’opposition.
«L’opposition, de même que la majorité au Maroc, est disparate», affirme, pour sa part, le secrétaire général de l’UC, Mohamed Abied. «Tout est divergence et convergence dans l’opposition. Il y a un véritable «mélange» dans l’opposition. Il aurait été plus simple qu’il y ait des pôles qui regroupent plusieurs partis politiques», indique-t-il. Selon M. Abied, l’opposition de l’Union constitutionnelle est une opposition constructive.
Pour Ahmed Touhami, chef du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants, chacune des composantes de l’opposition «s’oppose à un gouvernement fragile».
«Ce qui est commun aux différentes composantes de l’opposition au Maroc est qu’elles évoluent toutes sous une même bannière, celle de la Constitution», affirme-t-il. Selon M. Touhami, le PAM propose une nouvelle approche, une pratique politique nouvelle qui a pour but la normalisation de la vie politique. «Notre politique se résume dans le fait d’écouter les besoins des citoyens et de lui faire retrouver la confiance en la politique à travers un discours clair et sans ambiguïté», note M. Touhami.

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