D’abord une question. Pourquoi le phénomène de détournement des bons d’essence est récurrent chez Shell Maroc et non pas chez ses concurrents.
A en juger par l’importance de cette affaire, il s’avère clairement que les beaux discours de M. Michel Faure, président-directeur général de Shell Maroc, sur le respect de l’éthique au sein de cette entreprise sont restés lettre morte. Du moins, pour le moment. Pour consolider sa volonté dans cette optique, la stratégie du patron de la compagnie s’est traduite entre autres par la mise en place d’une «charte d’éthique interne».
Un comité de suivi a été mis en place afin de veiller à l’application des clauses de la charte. Celle-ci porte sur un ensemble de règles de conduite, que les employés doivent respecter obligatoirement tout au long de leur passage dans l’établissement. En principe, le non-respect de l’une des règles de ce dispositif peut déboucher sur un licenciement. Entre autres, la charte précise que n’importe quel comportement lié à la corruption est inadmissible. La prévention de ces attitudes reste de la compétence de l’organe sus-visé. Ainsi, le comité de suivi organise des réunions périodiques pour évaluer l’efficacité des actions concernant la sensibilisation du personnel au respect des règles d’éthique. Cette cellule traiter tranche dans les cas relatifs à la corruption. Le phénomène de société relatif au problème des cadeaux d’entreprises, fait l’objet d’une attention particulière de la part des membres de la cellule de veille.
A ce propos, une source auprès de Shell nous a indiqué que ces principes de conduite figurent dans les contrats de travail. L’application de ces règles ne se traduit pas pour autant par des charges supplémentaires pour l’entreprise.
Auprès de l’environnement extérieur, cette charte implique des mises au point avec les fournisseurs de l’entreprise sur le respect du « contrat moral » qui les lie à la Compagnie. Le reproche n’irait donc pas à la stratégie de sensibilisation de Shell Maroc.