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Transparence électorale : La balle est dans le camp des partis

La transparence d’une opération votative dépend de l’attitude de toutes les parties concernées et impliquées.
C’est d’abord une affaire de l’Etat, garant de l’application des lois en vigueur. Sa crédibilité et ses bonnes intentions seront mises à l’épreuve.
Dans cette optique, le ministère de l’Intérieur multiplie les rencontres avec les gouverneurs et walis pour les sensibiliser aux enjeux des futures batailles électorales. Des mots et phrases qui reviennent dans les récents discours : l’application stricte et rigoureuse des lois et règlements, la neutralité des agents de l’administration territoriale. Des sanctions sévères seraient prévues contre toute effraction, le département ministériel entend se conformer à son rôle d’organisation sans aucune interférence dans la chose électorale.
On ne peut qu’applaudir à de telles initiatives, qui, souhaitons-le, trouveront une bonne concrétisation dans la réalité. Certes, il s’agit d’une opération qui n’est pas de tout repos, les réflexes du passé se sont installés confortablement dans les esprits et les coutumes. Il s’agit, raisonnablement aujourd’hui, de confirmer cette volonté et d’éradiquer l’impunité en matière de fraude électorale. Par la célérité dans la prise des sanctions et leur exemplarité. Le Maroc a connu, lors des dernières décennies du siècle dernier, de nombreux phénomènes qui ont porté préjudice à son image dans le monde. C’est aussi le revers des blocages politiques, des incertitudes et des revirements dont a fait preuve toute la classe politique confondue.
Faisons table rase du passé et regardons l’avenir avec plus d’optimisme. Les pouvoirs publics ont fait la moitié du chemin menant à des consultations propres. C’est autour des partis politiques d’apporter leur contribution à l’oeuvre de crédibilité des élections. Une bonne part de responsabilité leur incombe. Les corrupteurs sont au sein des partis. Et, aujourd’hui, aucune formation ne peut plus se vanter de son immunité au fléau de l’achat des consciences. N’en déplaise aux tenants des slogans démagogiques ou opportunistes. Cela passe par l’adoption d’un code de conduite qui doit expliciter tous les maux qui entravent la bonne marche électorale. Cela va de l’achat des voix des citoyens à la vente des candidatures à des féodalités locales qui n’ont aucune affinité politique avec le parti qui les parraine. Il faudra aller plus loin : s’interdire d’accueillir de futurs députés élus sous une autre couleur. C’est le gage à donner pour que les paroles soient suivies d’actes tangibles. Car tout le monde crie croire aux mêmes valeurs. Alors, Messieurs de la politique… sanctionnez les récalcitrants au changement ! Le pays y gagnerait.

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