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Un accord entre gouvernement et syndicats met fin à la grève

La vie a repris son cours normal, après la suspension du mouvement de grève dans le secteur des transports. Cinq syndicats ont annoncé, mercredi, avoir mis fin au débrayage, à l’issue d’une réunion présidée par le Premier ministre Abbas El Fassi, en présence de membres du gouvernement. Il s’agit de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union marocaine du travail (UMT), l’Union nationale du travail au Maroc (UNMT) et la Fédération démocratique du travail (FDT). Un communiqué conjoint, diffusé mercredi soir, à l’issue d’une réunion houleuse à Rabat, précise que cette décision «prend en considération les intérêts suprêmes de la Nation et traduit la volonté commune de mettre à niveau le secteur du transport et d’améliorer son rendement pour lui permettre de remplir entièrement son rôle dans le développement économique et social du pays, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI».
Cette décision, qui met un terme à dix jours de grève, est intervenue à la suite de la décision de la Chambre des conseillers de suspendre l’examen du projet du Code de la route, à l’origine de cette crise qui a paralysé le mouvement à travers l’ensemble du pays.
A ce propos, les deux parties ont salué la suspension de l’examen du projet, en émettant l’espoir de «parvenir, en concertation avec les partenaires sociaux, à une version consensuelle portant sur l’ensemble des dispositions du projet».
Reste à savoir la démarche à adopter pour parvenir au règlement du différend. Les deux parties «ont convenu de mettre sur pied deux commissions mixtes en vue d’examiner les remarques et propositions des syndicats», a dévoilé le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani, à l’issue de la réunion de mercredi. «La première commission soumettra les résultats de ses travaux à la Chambre des conseillers, actuellement saisie de l’examen du projet du Code de la route, alors que la seconde va formuler des propositions pour l’amélioration des conditions des transporteurs», a expliqué le ministre. Pour ce qui concerne les conditions des transporteurs, deuxième volet inscrit dans le cahier des doléances des syndicats, les parties ont décidé «d’œuvrer au règlement des questions sociales et celles ayant trait aux conditions de la pratique de la profession par les professionnels et employés du secteur du transport routier, notamment en ce qui concerne l’assurance, la sécurité sociale, la couverture médicale, la retraite, l’habitat et la formation professionnelle».
Récapitulons : mise en veilleuse de l’examen du projet du Code de la route, en attendant de parvenir à un arrangement, mise à niveau de la profession et amélioration des conditions sociales des professionnels du secteur du transport. Ce sont là les termes de l’accord qui a mis fin au bras de fer entre gouvernement et syndicats, engendrant d’énormes pertes pour l’ensemble du pays.
La suspension du débrayage, explique le communiqué conjoint, «procède de la parfaite conscience des deux parties des retombées et des pertes engendrées par la grève des transporteurs sur certains secteurs vitaux du pays, notamment au niveau de l’approvisionnement en produits alimentaires de base et en produits énergétiques, outre les incidences négatives sur le pouvoir d’achat des citoyens».
Commentant la gestion de la crise par le gouvernement, le Premier ministre Abbas El Fassi a dit opter, dans une interview mercredi soir à 2M, pour le dialogue comme seule voie pour le règlement de la crise.

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