Le Ministère précise dans un communiqué parvenu jeudi à la MAP, que dans le cadre de la surveillance sanitaire du cheptel bovin au niveau national, "une pathologie nouvelle affectant les bovins est apparue durant le mois d’août dernier dans certaines provinces du Royaume (Jerada, Oujda, Taourirt, Figuig) et qui s’est étendue récemment à certaines communes des provinces de Taza et Khénifra", ajoutant que d’autres cas suspects ont également été signalés dans les provinces de Sidi Kacem, Sefrou, Fès et Taounate.
Cette pathologie qui n’est pas transmissible à l’homme, explique-t-on de même source, "est caractérisée sur le plan clinique, par une hyperthermie, une conjonctivite, un larmoiement, une difficulté de marcher (boiterie), une inappétence, des lésions ulcératives et hémorragiques au niveau de la muqueuse buccale et de la mamelle, un oedème de l’auge, une hyper salivation, une congestion de la langue et une chute de la production laitière ".
Les analyses et recherches de laboratoires effectuées sur les bovins malades, précise le département, "ont permis de mettre en évidence +la maladie épizootique hémorragique+ (EHD), encore appelée +maladie épizootique hémorragique du cerf (EHDV)", ajoutant que "d’autres investigations sont encore en cours, pour tenter d’isoler le virus responsable et son sérotypage ".
La maladie épizootique hémorragique (EHD) est due à un virus (genre Orbi virus) et est transmise par des insectes vecteurs appartenant au genre Culicoïdes. Il existe au moins 10 sérotypes de ce virus.
Selon le Ministère, "cette maladie affecte, naturellement, les cervidés (notamment le cerf qui se montre très sensible) et accessoirement les animaux domestiques (bovins). L’EHD a été signalé en Amérique du Nord (USA et Canada), en Australie et en Afrique (Nigeria, Soudan).
"La prophylaxie de cette maladie repose, en l’absence d’un vaccin spécifique disponible, sur la lutte contre les insectes vecteurs et l’instauration d’un traitement symptomatique ", précisent les services vétérinaires du ministère.
Au Maroc, indique le communiqué, "l’origine de l’introduction de cette pathologie n’est pas encore connue, précisant que "les mesures de lutte instaurées par les services vétérinaires relevant de ce Département, consistent en général en la prescription d’un traitement symptomatique aux bovins malades, l’incitation des éleveurs touchés à mettre les animaux à l’abri des moustiques et la désinfection des exploitations infectées ".
"Ces mesures incluent également la sensibilisation des services vétérinaires, des vétérinaires sanitaires et des éleveurs sur la maladie et sur la nécessité du renforcement de la surveillance sanitaire, le lancement de larges campagnes de démoustication au niveau des gîtes à moustiques (en cours) et la surveillance, par les services compétents, de l’état sanitaire des cervidés se trouvant au niveau des réserves et des parcs zoologiques ".
A ce jour, assure-t-on de même source, "la situation sanitaire est suivie de près par les services vétérinaires de ce Département et tout fait nouveau sera porté à la connaissance du public ".