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Un trafic d’armes neutralisé à Laâyoune

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Une nouvelle saisie d’armes a été effectuée, récemment, près de Laâyoune. Selon des sources bien informées, un individu requérant l’anonymat a contacté les services de sécurité, jeudi dernier, pour les informer de l’existence d’une cache d’armes dans la localité d’Aghenssir, une commune rurale (dans la région de Tah) située à près de 70 kilomètres au nord de Laâyoune. Dépêchés sur les lieux, des éléments de la Gendarmerie royale ont pu mettre la main sur trois fusils de marque "Kalachnikov" et deux fusils d’assaut légers (FAL). Les mêmes sources indiquent qu’une enquête a été ouverte pour identifier la ou les personnes qui ont été en possession des armes saisies. Toutefois, une hypothèse, et des plus probables, est déjà avancée : les armes saisies à Aghenssir auraient été acheminées à l’intérieur du Maroc par la même filière mauritanienne qui aurait effectué plusieurs opérations d’introduction d’armes au profit de milieux séparatistes dans les villes du Sahara.
D’ailleurs, les dénommés Mohamed Ould Soul et Mostafa Ada (30 ans, de nationalité mauritanienne) attendent d’être jugés par le tribunal permanent des FAR. Ils sont toujours incarcérés à la prison civile de Kénitra au moment où des sources évoquent des tractations entre le Maroc et la Mauritanie pour une éventuelle extradition. Mohamed Ould Soul et Mostafa Ada avaient été arrêtés en relation avec la tentative d’introduction au Maroc de deux fusils d’assaut légers, le 18 novembre 2006, via la région frontalière de Zouirate. Lors des interrogatoires auxquelles ils avaient été soumis, ils auraient admis avoir déjà introduit d’autres armes au Maroc dont des Kalachnikov.
L’un d’eux serait également un proche de Brahim Noumria, l’un des "animateurs" des milieux séparatistes locaux qui s’était "distingué" lors des événements de Laâyoune en mai 2005.
Les enquêteurs continuent d’ailleurs d’essayer de faire la lumière sur la provenance des explosifs ayant servi au sabotage, il y a plusieurs semaines, du tapis roulant assurant la liaison entre les convoyeurs de phosphates à Boucraâ et Laâyoune. Une opération qui s’était soldée par de grands dégâts matériels, à en croire des sources informées. Elle s’était également soldée par l’arrestation de plusieurs personnes et leur incarcération à Kénitra en attendant la tenue de leur procès.
A Laâyoune, on indique que le nombre d’arrestations s’élargit comme en atteste la récente arrestation d’un autre "fauteur de troubles" qui aurait participé au sabotage de Boucraâ. Il s’agit du dénommé Bouchta Bentalib, connu également pour avoir été au centre de tous les actes de sabotage, mais surtout d’être l’un des rares "meneurs" issus de la tribu des R’guibat. Ce dernier est toujours interrogé par les services de la Gendarmerie royale de Laâyoune pour déterminer sa part de responsabilité dans l’explosion qui a visé la société PhosBoucraâ. Ayant activement participé aux actes de sabotage de mai 2005 à Laâyoune, Bouchta Bentalib a d’autres antécédents judiciaires. Il a notamment provoqué l’incendie criminel d’un véhicule de la Gendarmerie royale à Foum Elouad, localité située à près de 30 kilomètres de Laâyoune.

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