Salon du satellite, du Broadcast et de la production audiovisuelle pour le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie du Sud-Est
Evénement majeur au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, du satellite, du Broadcast et de la production audiovisuelle, la 24ème édition du Cabsat s’est clôturée hier. Le salon qui s’est étalé sur 3 jours au Dubai World Trade Center (DWTC) a été ouvert officiellement, dimanche dernier, par Cheikh Hasher Bin Maktoum Al Maktoum, directeur général du département de l’information à Dubaï.
Cet événement grandiose a rassemblé cette année pas moins de 1.000 marques venant des pays de la région pour faire découvrir aux 13.000 visiteurs leurs dernières technologies.
«Notre objectif est de fournir une plate-forme pour les experts et les professionnels de l’industrie pour se rencontrer et explorer la pointe de la technologie», a déclaré Trixie LohMirmand, vice-président, chargé de la gestion des événements au DWTC. Durant les 3 jours du salon, plus de 60 conférenciers représentant des organisations de premier plan comme Facebook, BBC, iflix, WWE, UTURN, Rotana Media Group, Viacom International Media Networks (VIMN), ont pris part aux panels organisés chaque jour sur différents thèmes. Parmi les conclusions de ces discussions est que le spectateur arabe a un grand engouement pour des productions locales de qualité spécialement dans la télévision. Il a également été dévoilé que les productions internationales commencent à perdre de l’audience face aux productions de la région, ce qui représente une grande opportunité pour les producteurs locaux de dominer le marché.
«Nous avons assisté à un changement radical dans les tendances de la consommation du contenu. Le public cherche un contenu arabe de qualité et les entreprises productrices ont la possibilité d’intervenir. De l’adaptation du contenu étranger à la reproduction des formats internationaux en arabe et au développement de contenus locaux originaux innovants, il existe de nombreuses façons d’améliorer ce qui est livré», a affirmé dans ce sens Khulud Abu Homos, CEO à Arab Format Lab – RITIX Group. De même, des discussions sur les satellites ont regroupé un gratin de personnalités avec un mot d’ouverture prononcé par Dr. Mohammed Nasser Al Ahbabi, directeur général de l’agence spatiale émiratie. Celle-ci prévoit le lancement d’un vaisseau spatial en juillet 2020 qui arrivera sur mars en 2021.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Le Maroc remporte un prix Canon
Canon Central & North Africa, entité nouvellement formée, a été présente au Cabsat, exposant les tout derniers produits de la marque. A côté de cela, Canon a profité de l’occasion pour annoncer le gagnant du «Canon African Filmmaking Challenge», une compétition que la marque avait lancée en demandant à des jeunes cinéastes du Maroc, de l’Egypte et du Nigeria de proposer de courtes vidéos sous le thème «Live for the story». Trois finalistes ont été choisis par Canon, ces derniers ont vu leurs vidéos postées sur Facebook pour le vote du public. Ainsi, le Maroc s’est imposé en remportant le prix avec la video de Youness Hamiddine, un talentueux photographe faisant ses premiers pas dans le cinéma.
«Nous avons décidé de créer cette compétition pour encourager la créativité dans la région africaine et donner l’opportunité aux jeunes de s’exprimer. Nous avons été épatés par le nombre de participations et nous sommes déjà en train de voir si on pourra refaire l’expérience pour donner l’occasion à d’autres pays», a déclaré Jayashri Namdar, Marketing Community Manager de Canon. En guise de récompense à ses efforts, Youness a reçu de la part de Canon le tout dernier «5D Mark IV», tandis que les deux autres ont gagné un «6D Mark II». Les 3 finalistes ont été représentés par leurs mentors, en l’occurrence Omar Lotfi, acteur marocain, Enjy El Mokaddem, actrice égyptienne, et Ty Bello, photographe nigériane. Les 3 influenceurs ont également échangé, lors d’un panel tenu au stand de Canon, sur les différents défis auxquels fait face le cinéma en Afrique. Selon Omar Lotfi, le problème majeur au Maroc est relatif au nombre de salles de cinema. «Il est nécessaire de régler ce problème pour que le cinéma marocain se développe», dit-il. Quant à Enjy El Mokaddem, elle a évoqué avec nostalgie l’âge d’or du cinéma en Egypte qui s’est beaucoup détérioré à cause de l’instabilité du pays et espère que l’industrie retrouvera sa santé. Lors de cette discussion nous avons été surpris d’apprendre que le Nigeria est la deuxième puissance cinématographique au monde quant au nombre de films, derrière l’Inde et devant les Etats-Unis. Toutefois Ty Bello explique que la grande majorité peine pour trouver des équipements de qualité. La photographe souhaite que les pays africains commencent à collaborer entre eux.
[/box] [box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]«Nous sommes arrivés à nos objectifs primaires mais le chemin est encore long»
Questions à Somesh Adukia, directeur des ventes et marketing B2C de Canon Afrique centrale et Afrique du nord
ALM : Pourriez-vous nous parler de votre participation au Cabsat ?
Somesh Adukia : Comme vous le savez, Canon Central & North Africa est une jeune entité qui a été formée en 2015, afin que Canon puisse mettre plus de focus sur la région et élargir son réseau. Lors de notre première participation au Cabsat l’an dernier nous avons reçu beaucoup de visiteurs venant du marché africain, c’est pour cela que nous avons décidé de revenir cette année avec une bonne équipe de représentants.
Est-ce que vous avez atteint les objectifs que vous vous êtes fixés lors du lancement de CCNA ?
En fait, nous nous sommes fixé des objectifs pour l’année 2020, mais je peux vous dire que nous sommes très satisfaits des premiers résultats. Quand nous nous sommes rendus au Nigeria, au Kenya et au Sénégal pour la première fois, il n’y avait aucun point de vente d’équipements professionnels de photographie. Nous avons donc décidé pendant les deux premières années de notre existence de créer des bureaux dans différents pays africains où nous avons engagé des «country managers» et des «channel account managers». Jusqu’ici, je peux vous dire que nous sommes arrivés à nos objectifs primaires mais je crois que le chemin est encore long.
Quels sont vos plans pour consolider votre présence dans la région?
Maintenant que nous avons des représentants locaux et que le réseau de distribution est là, nous devons travailler encore plus sur la sensibilisation à la marque, parce que Canon n’est pas très connu dans quelques pays africains comme en Europe ou ailleurs.
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