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En riposte aux restrictions de Washington : Huawei pourrait déployer son alternative à Android à l’automne

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C’est l’escalade dans la guerre commerciale que se livrent les Etats-Unis et la Chine. Google se voit contraint par le gouvernement américain de restreindre l’accès de Huawei à Android.

Une crise majeure s’est donc ouverte dimanche avec l’annonce par Google de ne plus permettre à Huawei d’accéder au Play Store et à ses applications Android. En attendant, Huawei profitera d’un moment de répit. Le gouvernement américain a accordé le 20 mai une licence temporaire au constructeur chinois. Elle lui permet d’acheter des biens et services américains jusqu’au 19 août prochain.  Toutefois, cette possibilité est limitée aux réseaux et appareils existants. L’idée est de pouvoir continuer à maintenir les équipements déjà installés dans les réseaux cellulaires des opérateurs, mais aussi de pouvoir fournir des mises à jour logicielles des smartphones Huawei. La société de Shenzhen n’a en revanche toujours pas le droit d’acheter des composants ou des logiciels à des sociétés américaines pour produire de nouveaux appareils.

Cette dérogation de trois mois a été accordée par l’administration de Donald Trump pour laisser le temps aux opérateurs équipés de matériel Huawei de s’organiser. Mais le coup de blacklistage de Washington pourrait précipiter le géant chinois à déployer son OS alternatif à Android et ce dès l’automne prochain. Selon un site chinois repris par Engadget, Richard Yu responsable de la branche grand public de Huawei, aurait parlé à ses équipes via un canal privé sur WeChat (le Messenger chinois) dans lequel il annonce le calendrier de lancement du système d’exploitation mobile fait maison. Un système qui pourrait exécuter de manière native les apps Android – ce qui semble probable puisqu’une partie du code Android est sous licence open source et qu’il y a fort à parier que Huawei s’appuie largement sur cette base.

Loin de développer un OS complet en quelques mois, Huawei ne ferait qu’accélérer la mise sur le marché de son projet sur lequel ses ingénieurs travailleraient depuis 2012. Cela fait en effet plusieurs années que la société chinoise affirme disposer d’une alternative à Android dans ses cartons et le moment semble bien choisi pour passer du stage de projet de laboratoire à celui de produit commercial. Si les USA et la Chine ne trouvent pas un terrain d’entente, Huawei pourrait être sérieusement handicapé à la fin de l’été et rapidement perdre sa place de numéro 2 mondial des smartphones, acquise après des années de travail acharné. Mais même si cet OS était d’une qualité suffisante pour égaler l’Android de Google, se pose toujours la question des apps et des services américains. Sans Facebook, YouTube, Netflix, Snapchat ou Messenger, ces terminaux auraient un attrait limité notamment en Afrique. Huawei est encore loin de l’émancipation totale aux technologies américaines.

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