High-TechUne

Innovation : Immersion à «Youcode», l’école high-tech créée par le Groupe OCP

© D.R

L’apprentissage au sein de cette école se déroule en mode pratique à 100% pendant les deux ans de formation afin que l’apprenant puisse approfondir ses connaissances dans le domaine.

C’est une initiative inédite qu’a lancée le Groupe OCP dans la ville de Youssoufia en partenariat avec le groupe français Simplon. Il s’agit d’une école gratuite de coding au concept particulier. Seuls critères pour l’admission préalable : être âgé de 18 à 35 ans et réussir le test de logique mis en ligne. Aucun diplôme n’est requis. Pour intégrer l’école, il suffit d’avoir la motivation et la détermination de réussir, expliquent les responsables du projet lors d’une présentation accordée à la presse le 1er novembre 2018 à l’établissement. Dans le détail, l’apprentissage au sein de cette école se déroule en mode pratique à 100% pendant les deux ans de formation afin que l’apprenant puisse approfondir ses connaissances dans le domaine. De même des cours de français et d’anglais y sont dispensés pour que la langue ne soit pas une barrière dans leur parcours. La première année est un tronc commun étalé sur 10 mois au cours desquels le jeune se familiarise avec les fondamentaux de la programmation. Vient ensuite la deuxième année où l’apprenant choisit sa spécialisation.

3.000 inscriptions en ligne

En termes de chiffres, l’école a reçu pour sa première année pas moins de 3.000 inscriptions sur le site internet youcode.ma : 400 candidatures ont été sélectionnées et 112 candidats ont été retenus au final après plusieurs entretiens. Répartis sur 4 classes, les 112 apprenants  sont à 60% de Youssoufia. Parmi les jeunes apprenants 29% sont des femmes alors que les hommes représentent 70%. Par ailleurs, l’école est bâtie sur une superficie de 600 m2 et dispose de multiples salles équipées d’ordinateurs de dernière génération créant des conditions optimales pour l’apprentissage et l’émergence d’idées. Le Groupe OCP a également mis à la disposition des apprenants une équipe de formateurs afin de les accompagner au quotidien au sein de «Youcode».

Une école high-tech pour tous

Après 15 jours seulement de son démarrage, la vie au sein de l’école est sans repos. Plusieurs projets sont déjà lancés par les jeunes. Hackhatons, échanges d’expériences, partages d’idées…pour ces apprenants, Youcode n’est pas seulement une école mais un espace de vie. «Namek», «Geek’s storm trooper», «Al khawarizmi» …. ils se sont approprié cet espace en choisisant eux- mêmes les noms des salles au sein de l’école.

Des profils aux parcours surprenants

«Youcode» fait naître des vocations à l’image de Leila Mhaidrat, doctorante en paléontologie. «J’ai appris le codage en arrivant à Youcode et en m’informant sur le Net. Ici on nous offre l’opportunité de s’autoformer grâce à ce qu’on appelle le Self Assessment Skills», affirme la jeune doctorante. «A la base, mon objectif est de passer de la pure théorie à la pratique. Je souhaiterais donc intégrer la programmation et la 3D dans mes recherches en paléontologie. Car, en effet, mon objet d’étude porte sur l’évolution des baleines et la programmation me permettra de franchir les obstacles qu’on peut rencontrer dans la pratique. Par exemple, cette technologie nous donne la possibilité de constituer les ossements manquants dans les fossiles de baleines.

A moyen terme, j’aimerais enseigner la paléontologie à l’aide de cet outil technologique», explique-t-elle. Pour sa part, Hasna Erraji est infirmière de formation et maman d’un enfant de 7 ans. Celle-ci estime que les apprenants se sentent responsables de porter jusqu’au bout leurs projets grâce notamment à la confiance qui leurs a été accordée par les créateurs de cette école et l’équipe des formateurs. «C’est une responsabilité qui a mené la plus part d’entre nous à progresser en moins de deux semaines», confie Hasna Erraji. Pour avoir la chance de poursuivre leur formation au sein de l’école, les jeunes viennent de tout le Maroc. C’est le cas de Ridouane Tansouft (21 ans) qui a quitté Agadir pour s’installer à Youssoufia . «Je n’ai pas hésité à candidater lorsque j’ai vu l’annonce sur Facebook. J’ai fait une formation dans la mécanique et la maintenance automobile. Mon objectif en intégrant cette école c’est d’allier entre mes connaissances dans l’automobile et le coding afin de créer des projets dans tout ce qui est intelligence artificielle», affirme le jeune homme.

Sur le déroulement de la formation au sein de l’école, Ridouane Tansouft explique que l’échange est fructueux entre les jeunes dans la mesure où le niveau de connaissance est variable. «Nous progressons ensemble grâce au «live coding» qu’on peut assimiler à du «peer learning» (apprentissage par soi). Les coachs nous accompagnent dans ce processus. Le savoir se partage entre nous contrairement à ce qui se passe dans les écoles classiques où c’est le prof qui dicte le cours. Ici, une classe de 20 personnes propose 20 idées ou solutions alors que dans une école classique, il y a une seule vision qui est prise en compte… c’est celle du prof», confie le jeune apprenant.

L’ambition de réussir comme seul diplôme

Venant de Tinghir, Hamza Badaouix est un jeune au parcours surprenant. N’ayant pas terminé ses études primaires il se dit confiant et près à saisir l’opportunité qui s’offre à lui au sein de «Youcode». Autodidacte, le jeune homme est un vrai passionné d’informatique. «Je me suis inscrit pour le test en ligne après avoir vu la vidéo promotionnelle sur les réseaux sociaux. Je vous avoue qu’au départ, j’ai longtemps hésité à franchir le pas. En venant ici, j’ai été agréablement surpris par la qualité de l’enseignement et la méthodologie de travail du staff pédagogique». Dans l’avenir proche, le jeune homme affirme vouloir devenir programmeur afin de créer sa propre entreprise dans le domaine de la téléphonie mobile.

Articles similaires

SociétéUne

Dialogue social : Le Chef du gouvernement reçoit une délégation de la CDT

Le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch a reçu, vendredi 29 mars...

ActualitéUne

3 Milliards de Dhs d’investissements et 2500 emplois, les détails d’un projet d’usine de cathodes pour véhicules électriques

Mobilité électrique. Le Maroc continue d’attirer les investissements étrangers dans le domaine...