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Julien Pulvirenti: «Il faut intégrer un facteur clé dans le processus global de sécurité : l’humain»

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Entretien avec Julien Pulvirenti,  responsable de la zone Afrique du nord de Kaspersky Lab

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La cyber sécurité n’est plus une affaire de réponse technologique à une problématique donnée, fixe. Nous constatons que cela évolue en une véritable gestion d’un processus global avec une composante technologique, certes, mais aussi une composante humaine à prendre en compte.

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ALM : En quoi consiste votre participation au Cyber Security Week du 2 au 5 mai à Marrakech ?

Julien Pulvirenti : Kaspersky Lab a toujours fait du partage d’expertise une priorité. Le forum de la cyber sécurité de Marrakech étant un carrefour d’échanges, il répond à nos attentes, à notre philosophie de travail. Durant 3 jours, les responsables de la sécurité communiquent leurs attentes à des acteurs tels que nous. Et, en parallèle, nous animons des conférences pour partager notre vision de la cyber sécurité. D’autre part nous avons un planning de rendez-vous one-to-one qui nous permet d’écouter les besoins, les attentes des clients et prospects et d’y répondre directement. Une des forces de Kaspersky, en complément de son panel de solutions et services en cyber sécurité, c’est sa capacité à venir régulièrement sur le terrain à la rencontre du marché : cet évènement est une occasion idéale pour cela.

Comment se porte le business de la cyber sécurité dans le monde et en Afrique (croissance, secteurs porteurs, marchés phares, etc.) ?

Personnellement, j’ai le plaisir de gérer l’équipe Kaspersky Lab pour l’Afrique du nord, qui comprend le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Aussi, je peux partager avec vous certains éléments sur cette région. Le constat est assez clair : différentes études permettent de confirmer que les besoins en cyber sécurité sont toujours en progression. La nature de ces besoins évolue aussi, en fonction des menaces et des usages, des taux d’équipement.

La cyber sécurité n’est plus une affaire de réponse technologique à une problématique donnée, fixe. Nous constatons que cela évolue en une véritable gestion d’un processus global avec une composante technologique, certes, mais aussi une composante humaine à prendre en compte. Aussi, les besoins ne sont plus seulement technologiques, mais la montée d’expertise humaine, de services associés et de transfert de méthodologies connaissent une véritable expansion. En tant que leader mondial de la cyber-sécurité, Kaspersky Lab a anticipé cette situation et permet dès aujourd’hui de répondre aux attentes de plus en plus fortes sur ces aspects. Par rapport à cela, le marché marocain qui se caractérise par un très bon taux d’équipement des mobiles, une évolution des infrastructures classiques vers de plus en plus d’infrastructures virtuelles, de réflexions autour des infrastructures industrielles critiques, est clairement un marché à forte potentialité pour la croissance de la cyber sécurité.         

Quelle est la place du marché africain dans l’activité globale de Kaspersky? Le Maroc pourrait-il se positionner en hub stratégique ou opérationnel pour les activités de l’enseigne dans le continent?

L’Afrique du nord, et l’Afrique en générale sont des régions importantes pour le groupe. Depuis 20 ans, nous développons nos activités partout dans le monde. Pour l’instant, nous n’avons pas plus d’informations à dévoiler sur le sujet.

L’accessibilité des solutions est importante pour les petites entreprises. Quelles sont les dernières innovations de Kaspersky pour le segment des SME ?

Faire bénéficier le plus grand nombre de son savoir technologique a toujours été une priorité pour l’entreprise. Aussi, nos solutions permettent aux SME, qui ont peut-être pour certaines moins de moyens financiers et humains que les grands groupes, de profiter simplement et efficacement de nos évolutions technologiques. La customisation de nos solutions leur donne les moyens de bien se prémunir, car aujourd’hui, face aux cyber menaces, tout le monde est vulnérable. Et la dernière cyberattaque mondiale, à savoir le ransomware «Wannacry» qui a fait en quelques heures plus de 200.000 victimes, essentiellement des entreprises, dans plus de 150 pays, prouve que personne n’est à l’abri.

En outre, nous avons développé notre solution Cloud qui est justement plus orientée pour ce type de structures, leur permettant d’avoir un ratio investissement-sécurité encore plus optimal.

La cybercriminalité est devenue une menace réelle. Quelles approches à mettre en œuvre en entreprises pour mieux les gérer?

Tout d’abord, permettez-moi d’accentuer cette notion. Nous avons d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme de nombreuses fois, au travers de publications, de nos blogs, de conférences, de prises de parole de notre CEO, sur le terrain via nos formations et salons. La menace est bien réelle et ce depuis plusieurs années. Elle est simplement polymorphe. Nous expliquons régulièrement l’évolution du Net et du monde digital en général, des usages, des technologies et de la cybercriminalité.

Pour se prémunir contre ce risque permanent où nous sommes tous potentiellement vulnérables, il faut intégrer un facteur clé dans le processus global de sécurité : l’humain. En effet, nous devons tous continuer nos efforts pour sensibiliser les utilisateurs aux risques présents dans le cyber espace. De notre point de vue, il est absolument nécessaire, pour limiter les impacts des cyber menaces, de fournir le bon état d’esprit, le bon réflexe aux utilisateurs. Pour cela, la réponse technologique seule ne suffit pas : nous avons d’ailleurs, chez Kaspersky Lab, développé des approches pédagogiques, des solutions de sensibilisation qui s’adressent aux utilisateurs: comment bien créer un mot de passe, quels sont les risques sur les réseaux sociaux, comment reconnaître des mails frauduleux, etc. 

De plus, nous avons des «serious games» pour les décideurs et la direction générale, afin de les sensibiliser aussi aux bons réflexes, les bonnes attitudes à adopter pour se prémunir contre les cyber menaces. La sécurité informatique est un outil de risk management devenu incontournable. L’impulsion doit aussi venir, dans les entreprises, de ceux qui ont le moyen d’influencer les choses et de donner un cap. Par tous ces outils, Kaspersky Lab partage sa vision qui permettra d’optimiser les approches à mettre en œuvre : qu’elles soient technologiques ou pédagogiques.

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