Les investisseurs retrouvent peu à peu confiance en Yahoo!. Lundi, le titre a fini sur une nouvelle hausse de 2,8%. À 18,30 dollars, il retrouve un niveau inédit depuis dix-huit mois, et rebondit de 17% depuis le 17 juillet, le jour de la désignation de Marissa Mayer au poste de PDG.
Depuis son arrivée, Marissa Mayer jouit d’un état de grâce dont n’avaient pas bénéficié ses deux prédécesseurs, Carol Bartz et Scott Thompson. La transfuge de Google a commencé par se composer une petite équipe de fidèles, en débauchant plusieurs pointures de la Silicon Valley, dont le patron des relations avec les partenaires de son ancien employeur, Henrique De Castro, nommé directeur général. Après avoir privilégié les investissements dans les contenus et abandonné sa technologie de recherche à Microsoft en 2009, le Yahoo! de l’ère Mayer retrouve un goût pour la technologie. De nouvelles versions de la page d’accueil et du service de messagerie sont en phase de test, tandis qu’un chantier a été lancé pour rationaliser les développements sur mobile. Yahoo! compte pas moins de 76 applications pour iPhone et Android. «Tout cela doit changer», a prévenu Marissa Mayer. Sur mobile, Yahoo! rejoue une bataille avec Google et Facebook, qui l’ont déjà éclipsé dans les années 2000 dans le Web. Les perspectives de la société sont «radieuses», a pourtant promis Marissa Mayer. Yahoo! reste une des destinations préférées des internautes. Plus de 700 millions de personnes consultent l’un de ses nombreux sites chaque mois dans le monde, notamment ses services d’information et de messagerie.