Jack Straw, le ministre britannique des Affaires étrangères, a fait valoir jeudi sur la BBC-Radio que cette décision visait à assurer «avant tout la sûreté et la sécurité de nos soldats». Dans une déclaration sur la BBC-Radio, le secrétaire au Foreign Office a précisé que Londres n’aurait pas accepté de fournir des soldats sans «des dispositions précises pour leur évacuation et pour leur coordination avec les Etats-Unis». Le chef de la diplomatie britannique a adressé au secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, un courrier précisant les missions et la chaîne de commandement de la force internationale. Dans cette lettre, rendue publique mercredi par l’ONU, Jack Straw expliquait que «pour des raisons d’efficacité, le commandement central des Etats-unis aura autorité» sur la force internationale pour éviter que leurs opérations empiètent l’une sur l’autre au moment où les troupes américaines poursuivent leur campagne contre le réseau Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden. Et d’ajouter que «sur le terrain, les ordres seront donnés par le général (britannique) John Mccoll», qui dirigera la force multinationale, a précisé jeudi le chef de la diplomatie. «Mais il est absolument essentiel que pour ce qui concerne les missions d’interposition et l’évacuation (des troupes), les Etats-Unis, qui ont une forte présence sur place, disposent de l’autorité requise», a-t-il souligné. La Grande-Bretagne avait annoncé la veille qu’elle se proposait de diriger pendant trois mois une force multinationale de 3.000 à 5.000 hommes en Afghanistan. Et, selon Geoff Hoon, le ministre britannique de la Défense, cette force, qui sera basée à Kaboul, ne commencera à se déployer qu’à partir du 28 décembre «au plus tôt».