Le président sud-africain Jacob Zuma a critiqué les comportements «irresponsables» des grévistes qui empêchent certains de leurs collègues d’aller rejoindre les lieux de leur travail, notamment dans les hôpitaux et les écoles, rapporte dimanche l’Agence sud-africaine de presse SAPA. «Les scènes violentes et laides vues pendant la grève sont de nature à ternir l’image de l’Afrique du Sud», a regretté le président Zuma. «Même pendant les campagnes contre le gouvernement de l’apartheid, nous n’avons pas empêché les infirmières d’aller travailler», a-t-il dit, ajoutant que la scène d’une femme qui accouche dans la rue «ne donne pas une bonne image du pays». Une femme de Durban a accouché vendredi dans un parking, après avoir été empêchée de pénétrer dans trois institutions de santé publique. Les salariés de la fonction publiques, en grève illimitée depuis mercredi pour des augmentations de salaires, ont bloqué les routes et barricadé les portes des hôpitaux et des écoles. Jour après jour, les protestations deviennent de plus en plus violentes. Les fonctionnaires sud-africains exigent 8,6 pc d’augmentation des salaires et une indemnité de logement d’environ 100 Euros (près de 66.000 Fcfa). Le gouvernement propose 7 pc et 70 Euros (près de 46.000 Fcfa) par mois d’indemnité de logement. Ils ont menacé, vendredi par la voix de leurs syndicats, de poursuivre leurs mouvements de grève pour trois à quatre mois jusqu’à satisfaction de leurs revendications. «Nous sommes mobilisés et prêts à poursuivre notre mouvement de grève pour trois à quatre mois jusqu’à satisfaction de nos revendications», avait insisté Mungwena Maluleke, responsable du Cosatu, principal syndicat national sud-africain. Le deuxième jour de grève a été marqué par des incidents et des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.