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Al-Qaïda : La piste britannique

Sur les dix-sept personnes – soupçonnées d’infractions à la législation anti-terroriste – arrêtées en fin de semaine dernière à Leicester (Centre de l’Angleterre) et à Londres, neuf sont encore en garde à vue.
Parallèlement, deux Algériens ont été inculpés jeudi dernier pour leur appartenance au réseau de Ben Laden, et l’un d’eux, Baghdad Meziane, est même accusé d’être l’un des dirigeants de l’organisation. Les deux hommes avaient vraisemblablement été arrêtés en septembre dernier dans la ville des Midlands, Leicester, réputée pour sa forte présence musulmane, et surtout sa « mosquée de la piété », considérée comme le centre d’une des filières d’Al-Qaïda, implanté depuis 1998. Ces dernières opérations laissent en tout cas se profiler ce que la Grande-Bretagne n’avait jamais voulu reconnaître jusque-là : l’île abrite des foyers intégristes, proches ou directement liés à Al-Qaïda. Pire encore, cette infiltration est très ancienne. Il suffit de prendre en exemple les actuels détenus présumés de terrorisme, aux Etats-Unis ou sur la base navale de Guantanamo, pour s’en rendre compte. Le Français d’origine marocaine Zakaria Moussaoui, en attente de jugement pour son rôle présumé dans la préparation des attentats du 11 septembre, a ainsi vécu en Grande-Bretagne, dans la banlieue londonienne, tout comme le Britannique Richard Reid, qui avait tenté de faire exploser le vol Paris-Miami en décembre dernier. Et cette liste de terroristes ne cesse de s’allonger grâce aux recherches menées par les journaux. Le Sunday Times – pour ne citer que lui – a ainsi retrouvé la trace d’un Britannique parti rejoindre les Taliban, et aujourd’hui incarcéré à Cuba. Le journal fait même parler la mère de Feroz Abbasi, 22 ans, un étudiant en informatique qui a progressivement subi un «lavage de cerveau», selon elle, en fréquentant la mosquée de Finsbury Park (Nord de Londres), dirigée par l’imam radical Abou Hamza, et considérée comme une pépinière d’islamistes.
Si depuis le 11 septembre, les autorités britanniques multiplient les coups de filet et les coopérations internationales – une soixantaine de personnes ont été interpellées par la police antiterroriste anglaise depuis le lancement de la campagne -, elles semblent avoir pendant longtemps préféré ignorer l’importance du réseau implanté sur le territoire. La presse nationale estime même à plusieurs centaines, voire un millier, le nombre de militants d’Al-Qaïda actifs dans le pays. L’Angleterre a même abrité pendant un certain temps le Palestinien Abu Qatada, réfugié à Londres, soupçonné d’être le « chef spirituel » d’Al-Qaïda en Europe.

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