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Algérie : Bouteflika et La chute des cours du pétrole plongent le pays dans le désarroi

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La chute chronique des cours du pétrole et l’opacité et l’incertitude entourant la succession présidentielle en Algérie plongent dans le désarroi les « factions au pouvoir », qui craignent que toute augmentation des taxes ou réduction dans les dépenses de l’Etat mènent à l’instabilité sociale et à l’aliénation de l’élite, souligne, mardi, une analyse publiée par l’influent think tank US « Carnegie Endowment For international Peace ».

« Avec en toile de fond une succession présidentielle délicate, les factions au pouvoir craignent que toute augmentation des taxes ou réduction dans les dépenses de l’Etat mènent à l’instabilité sociale et à des fractures au sein des élites dirigeantes », écrit Riccardo Fabiani, expert des questions nord-africaines au sein de Eurasia Group.

Face au spectre des vagues de protestation et de tumultes, les autorités algériennes avaient au départ privilégié deux approches, à savoir l’usage d’un discours pédagogique dans les médias afin de préparer la population aux mesures d’austérité inévitables, bien que non encore spécifiées, constate M. Fabiani, ajoutant que la seconde option consiste en l’emprunt en interne en dehors du système bancaire dans le but de puiser dans les épargnes générées par l’économie informelle.

Bien que la première option n’aura vraisemblablement pas d’impact sur la population qui reproche aux politiques leur corruption et leur inefficacité, la seconde option constitue la clé pour comprendre comment le régime essaie d’éviter tout ajustement fiscal à court terme, précise-t-il.

Fabiani constate, dans ce contexte, que la stratégie de diversification et mise à niveau de l’économie algérienne continue d’ignorer une série de problèmes ayant contrecarré le développement de l’Algérie pendant plusieurs décennies, en expliquant qu’au-delà de l’accent mis sur les joint-ventures et l’attraction des investissements étrangers, il n’existe aucun plan de soutien aux petites et moyennes entreprises qui souffrent « de discrimination continue de la part de la clientèle capitaliste proche du pouvoir à Alger ».

Et de conclure que « l’incertitude qui entoure la transition politique en Algérie signifie qu’il n’existe aucune garantie que le cadre régulateur demeurera intact, sachant que l’Algérie avait connu par le passé des changements que personne n’avait pu prévoir.

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