"Il faut attendre quelque temps, car nos efforts ont été gâchés par les fausses accusations d’un marché (avec la Syrie) pour clore le dossier de l’enquête (sur l’assassinat de Rafic Hariri)", a-t-il dit.
"Les initiatives saoudienne et égyptienne ont également été interrompues", a-t-il ajouté.
M. Moussa a indiqué qu’il attendait "un changement d’attitude de la part du Liban". Le secrétaire général de la Ligue arabe avait démenti dimanche chercher à "blanchir" Damas dans l’assassinat de Rafic Hariri, comme l’en ont accusé des représentants de la majorité parlementaire libanaise.
"Ce qui a été dit sur une initiative pour clore l’enquête dans l’assassinat de Hariri en contrepartie de promesses" de Damas sur la fin d’assassinats politiques "est une illusion dénuée de tout fondement", a indiqué M. Moussa.
M. Moussa s’est dit "très inquiet de la dégradation des rapports entre la Syrie et le Liban" et a ajouté que la Ligue arabe avait "le devoir d’intervenir en cas de dégradations des relations entre deux Etats membres".
Plusieurs députés de la majorité parlementaire libanaise antisyrienne avaient mis en garde contre une mission de bons offices de M. Moussa qui se déroulerait sur fond d’un compromis: arrêt des assassinats politiques au Liban contre un arrêt des campagnes antisyriennes dans les médias libanais.
M. Moussa avait entrepris le 14 décembre, après l’assassinat du député et journaliste antisyrien libanais Gebrane Tuéni, une mission de "bons offices" entre Beyrouth et Damas.
La Syrie est accusée par la majorité parlementaire et des responsables libanais d’être responsable des attentats commis au Liban depuis plus d’un an.